Page 103 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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chaine, qui auroit an moins deux cents toises de lon-
gueur. On objectera qu'on peut la soutenir; je dis que
non, puisqu'il faut qu'elle lhve à fur et ?I mesiire de la
marée.
Il faiidroit aussi un retraiichement, depuia le Palais
jusqu'i 18 batterie du coiide de la riviére, pour fusiller
et prendre en flanc les bateaux lors di? leur passage.
A l'anse des lI&res et tout le lorig de la plage de
Sillery, la plage est unie ; toute sorte de bateaux peut
y aborder; mais pour y arriver, il faut que les cha-
loupes aient passa sous le feu des batteries de la basse-
ville et sous celui de la batt,erie Saint-Louis, bgalenient,
si les vaisseaux veulent monter pour soutenir la des-
cente.
D'ailleurs, si l'ennemi est repoussi:, fera-t-il sa retraite
en repassant en plein jour sous le feu rle nos bntteries ?
S'il veut ln faire, débarqiiant sur la rive droite du fleuve,
ne doit-il pne croire que nous aurons di1 monde daus
cette partie pour ~ious y opposer '? S'il y met lin corps
de troiipes, pensera-t-il qu'il ne sera pas atta.quL
da.ns le temps qu'on tentern la descente à la rive
opposte ?
Si poiirtant l'ennemi, malgré ces obstacles, tente à
descendre ?I la plage de Sillery et qu'il y réussisse, il
faut ensuite qu'il monte les hauteurs ; elles sont roides
et dificiles et couvertes en partie de bois, de taillis;
des Canadiens en cette partie doivent I'arréter, ou dn
moins lui faire a.cheter bien cher le t,erwin.