Page 21 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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le seigneurie de Mingan, mais M. Doueei se charge de Chieoutirni. Dans
la suile il est seul à couvrir tout le territoire.
II aimait profondément ses * ehers Canawiehes s, aiiisi qu'il nom-
mait les Indieaa, et réussit à eu retirer un grand nombre de la dégrada-
tion où l'ivrognerie les avait plongés.
IV. - Une dournée nriasbnnaire type.
ks instructions que les Evéques de Québtx donnaient chaque année
au missionnaire en partarice pour les Postes d'en-bas nous donnent une
idée assez précise de l'organisation matérielle de la mission. L'Evêque
voyait lui-même, d'abord, à assurer le miriistère dans la paroisse vacante
pendant l'absence du titulaire. Puis, venaient les préparatifs : une
chapelle portative, les saintes huiles, de l'eau baptiemale, une einquan-
taine de petites hosties et une soixantaine de g-randes ; des chapelets, des
catéchismes et des calendriers en langue rnotitagnaise. h e%e~s per-
sonnels devaient comprendre mênie une baiterie de cuisine !
La compagnie de traite donnait annuellemerit au missionnaire la
somme de $2,400.00 or1 cinquante guinées, payable au 1" octobre. Elle
s'occupait de l'envoyer chereher, de le eonduire de poste en poste pen-
darit tout le tempe de la missiori, puis de le reconduire dans sa paroisse.
Jusque vers 1820, les voyages se faisaierit en eatiot ; dans la auite, le
canol fit place à une goélette ou à un brigantin. Le prêtre était accom-
pagné de deux Indiens qui devaient faire fonction d'interprètes, de caté-
ehietes, dc servants de messe, de parrains et de témoins aux niariageu.
La question des présents que les Srruvaged tenaient à faire eux-mêmee au
prêtre qui les viriitait fut toujours aesez délieate. Les bourgeois auraient
préfi.rE que celui-ei n'en reçüt point ou, du moins, qu'il allât les porter
au magasin pour étre payés au prix dri marehé local. hl" Pariet donne
une directive sur ee point le 1" niai 1828. M" Sjgnay y revient dans
une leltre en date du 21 mai 1833 : * Vous moritrerez beaucoup de
réserve, dit-il à M. Quertier, à recevoir les peUeteries que les sauvages
ont coutume de doniier au missionnaire, soit pour des prières, soit pour
leurs églises, pour ne pas paraître intéressé aux yeux des bourgeois OU
eomnijs de la Compagnie. r
Si l'on eo~isulte les régistres spéciaux conservés é l'Archevêché de
QuÉbm, on peut rmonstituer assez fidèlement I'itingraire de chaque
année, pour peu qu'on soit familier avec IH lieux et les norns géographi-
ques. On voit, par exemple, qu'en l'au 1800 M. LeCourtois est à Port-
neuf le 5 mai, à Mingan le 15 niai. A Maskouaro du 23 au 25 mai.
Remontant ensuite le fleuve St-Laurent et la rivière Sagueriay, il est a
Mingan le 31 mai, à Sept-lles les 3 ct 9 juin, à la rivière Godbout le 12
juin, aux Ilets-de-JerEmie le 15 jnin, i Portneuf le 19 juin, à Tadoussac
le 24 juin et à Cliicoutinii les 28 et 29 juin. Enfin il revient, le 6 juillet
à Poriueui, alors poste priricipal, pour y passer le reste du mois. (ReRis-
tre En).
Dans Forcsl iera et voyageurs r (1863), Joseph-Charles Taché,
petit-fils d'un ancien bourgeois du poste de Chicoutimi, raconte la mis-
sion donnce à Tadoussac par M. LeCourtois en 1806.