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La Ford de M. Ovide Baril. en )915. Emma DroUln, soeur de Joséphine, el Uplon
étaient lJers d'y monter. Toul le monde sonalt des maisons pour regarder passer
les rares aulOs ! C'élait un événement!
roues et le top (toit) baissé, je ne voulais pas. Exposés à la vue
de tout le monde, pour moi, vous n'y pensez pas! Enfin, j'ai
fait mon tour d'auto. Ça allait bien et j'étais bien contente.
En novembre de la même année, nous sommes retournés
encore au Petit Chenail. Nous nous figurions que l'oncle et la
tante de mon mari étaient heureux de nous voir revenir, et puis
j'avais toujours ma mère, mon frère et sa famille. C'était
plus désennuyant pour nous. Mon mari continuait à aller
jouer aux cartes chez nous, le soir; moi, j'avais deux enfants!
Au printemps 1915, je suis partie seule avec Madeleine et
j'ai laissé Gustave chez mon oncle, ma mère étant retenue à
la maison (il devait y avoir une autre naissance). Elle devait
ramener Gustave chez nous le mois suivant, mais lorsqu'elle
est allée le chercher, mon oncle a fait une colère noire. On lui
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