Page 111 - monseigneur
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Une tante de mon mari, Frisine. la soeur de sa mère, au Petit Chenail. Son vrai
                                 nom c'était Euphrosine.

                                 Apton (Upton) Maher imprimé sur le dos de sa robe! Mon
                                 mari avait vu arriver la dame, mais n'avait pu (ou voulu)
                                 l'avertir! Il s'est fait haranguer par sa tante. La dame était
                                 bien désolée, mais je ne pense pas qu'il en ait eu du regret, car
                                 il se vantait de tous les tours qu'il jouait.
                                     Upton n'a donc pas beaucoup visité sa parenté, après son
                                 arrivée au Petit Chenail. Sa tante, qui l'avait adopté, n'aimait
                                 pas visiter... Elle était la soeur de sa mère, une Lachapelle,
                                 les autres, des Maher... Il rappelait des souvenirs de ses tantes,
                                 mais avant qu'il émigre par chez nous. Toutefois, il disait bien
                                 aimer ses tantes et ses cousins. Je suppose qu'il les a revus
                                 quand il a marché au catéchisme pour sa première commu-
                                 nion. Mais ils n'étaient plus sur la même Longueur d'ondes...
                                    Je suis allée au couvent avec une de ses cousines. C'était
                                 tout un numéro! Elle a fait sa vie aux États-Unis. J'ai su, par
                                 une des cousines d'Upton, qu'elle s'était mariée et avait des
                                 enfants. Elle a occupé la place de gardienne de prison pour les
                                 femmes. Quand elle est décédée, la ville lui a fait des funérail-
                                 les civiques, avec les notables, la fanfare, etc. Elle était deve-
                                 nue un personnage! Ça se passait aux Btats-Unis.
                                    Il faisait bon vivre sur ces îles de Sorel, dans le temps;
                                 moi-même, j'y ai passé un été: les deux mois de vacances,


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