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Grâce à Marcel Fournier, la Bretagne a maintenant$  l'égal de sa voisine immédiate la Normandie, son
               répertoire des Bretons venus au Canada. Et comme l'écrit M. Fournier,  <<  les premiers Français qui touchèrent
               les  côtes  de  l'Amérique du  Nord furent  les  pêcheurs  bretons.  Déjà,  en  1504,  leurs  navires  de  pêche
               sillonnaient les côtes de Terre-Neuve pour y pêcher la morue. Depuis Saint-Malo, Brest et Saint-Nazaire, ces
               hardis Bretons venaient, à chaque année, tirer leur subsistance de ces eaux ,).
                    Et  l'auteur ajoute:  <<  malgré tout, quatre ports de  Bretagne ont joué  un rôle non négligeable dans la
               colonisation de la Nouvelle-France. Saint-Malo a vu le départ de Jacques Cartier pour découvrir le Canada et
               au XVle siècle, plusieurs vaisseaux de pêche faisaient la navette entre les deux continents. De Saint-Nazaire
               est partie la recrue de 1653 pour Montréal et de Nantes, d'autres vaisseaux marchands ont été affrétés pour
               l'Amérique. Enfin, c'est du port de Brest que se fit, entre 1755 et 1758, l'embarquement des troupes françaises
               venues défendre le Canada >>.
                    En voilà suffisamment pour montrer l'importance de la Bretagne pour le Canada. On a souvent pensé
               que les Bretons ne représentaient qu'une infime proportion d'émigrants chez nous, quelques centaines tout au
               plus. Or, I'étude de M. Fournier montre au contraire que près de seize cents Bretons sont venus ici sous le
               régime français.

                    L'auteur présente aussi d'intéressants tableaux sur les sources générales de recherche, les statistiques
               générales, les sources  détaillées d'identification des  Bretons, les origines  urbaines et  départementales,
               l'installation au  pays,  les  métiers et  professions, les  militaires. Chaque biographie indique également  si
               l'émigrant a laissé ou non une descendance et  l'étude confirme que 560 d'entre eux se sont installés en
               Nouvelle-France de façon permanente.
                    Voici donc un travail que les Archives nationales du Québec ont voulu rendre public, avec l'espoir que
               monsieur Fournier saura avoir beaucoup d'imitateurs.



               Roland J. Auger
               Archives nationales du Québec.
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