Page 53 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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DE LA PROVINCE DE QUÉBEC                            25

                             LES HAUTEURS MONTÉRÉGIENNES :-Dalls la partie occidentale des
                         tel'l'es basses du Saint-Laurent se trouve le troisième groupe de collines
                         ou montagnes de la province. Son nom général est dérivé de celui de
                         Mont-Royal, à Montréal. Du sommet du Mont-Royal, on peut aper-
                         cevoir toutes ces élévations dans la plaine qui l'l'étend à. l'est. Ce sont
                         Mont-Royal (769 pieds), :Montn.rville ou Saint-Bruno (7] 5 pieds),
                         Belœil (1,437 pieds), Rougemont (1,250 pieds), Yamaska (1,470 pieds),
                         Shefford (1,725 pieds), Brome (1,755 pieds) et Mont Johnson ou Monnoir
                         (875 pieds).  Les chiffres donné:" sont ceux des différentes élévations
                         au-dessus du niveau de la mer. Ces collines ou montagnes sont toutes
                         de formation ignée.
                             J..JES BASS];:'; TERRES DU SAIKT-LAUUENT: -Entre les hautes terres
                         laurentiennes au nord et les hautes terres des A.palaches au sud s'étend
                         la vaste plaine désignée sous le nom de "basses tenes du Saint-Laurent".
                         Cette plaine s'élargit ù mesure qu'elle s'éloigne de la ville de Québec
                         dans la direction de IJouestJ et c'est SUl' elle que fH~ sont établis la plupart
                         des habitants de la province.   Dans sa partie occidentale, le sous-sol
                         de cette vaste région est constitué principalement de couches de roches
                        sédimentaires de la période pa.léo?'oïque.
                             HYDRQORAPHlE :-Le fleuve ~u,int-Laurent est la grande artère de
                         la province. Il prend sa Romce dans l'État de MinneHota, et, à compter
                        de la tête de cette sourr.e (la rivière Saint-Louis), en passant par les
                         Grands Lacs et suivant sa course jusqu'au cap de Gaspé, il traverse
                         une distance de 2,100 milles.   La marée se fait sentir dans le Saint-
                        Laurent jusqu'à Trois-Rivières; ct à Québec, les hautes marées du prin-
                        temps atteignent dix-huit. pieds.  Entre Montréal et Sorel (46 milles)
                        la largeur moyenne du fleuve est d'un miJle et trois quarts. En aval de
                        Sorel; le fleuve s'élargit et forme cette nappe désignée sous le nom de
                        lac Saint-Pierre, mesurant vingt milles de longuem et neuf de largeur.
                        La pa.rtie la plus étroite du Saint-Laurent se trouve au Cap Diamant,
                        à Québec, où sa largeur est de trois quarts de mille.      A l'extrémité
                        inférieure de l'Ile d'Orléans (en aval de Québec) il mesure onze milles
                        d'une rive à l-'autl'e; et là où se trouve son véritable estuaire il atteint
                        cent milles de largeur.
                             PHYSIOGRAPFIIE :~La science moderne tient compte de l'influence
                        des caractéristiques physiques d'un pays sur la civilisation.   La con-
                        formation physique de la province est accidentée: montagnes! collines)
                        vallées, plaines, lacs et rivières y sont distribués dans toutes les direc-
                        tions. Nulle part les montagnes n'y sont d'une élévation alpestre; mais
                        les nappes et cours d'eau de toutes sortes y ont une étendue et une
                        beauté remal'quables.   Le plus grand nombre des habita.nts réside sur
                        les terres ba,q::;rtl du Saint-LaUl'ent; mais une proportion considérable
                        d'entre eux habite les hautes terwi'; apalachiennes et laUl'entiennes. Les
                        immenses réserves d'eau des hautes tel'res, particulièrement dans les
                        Laurentides, constit.uent un élément d'une grande importance pour le
                        développement industriel de la province.     Dans leur descente vers le
                        Saint-Laurent, elles fournissent une force presque inépuisable pour la
                        production de l'électricité.
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