Page 51 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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, ESQUISSE GÉOLOGIQUE                            25

         plissements anticlinaux. Cette région ayant été le théâtre d'une intense
         activité volcanique,. les assises sédimentaires ont été envahies, péné-
         trées et recoupées par des venues de roches ign(~~sJ tant acides que
         basiques, ayant souvent des dimensions batholüiques, et dont la nature
         varie des granites les pluR acides à des péridotites et des serpentines.
             Ln région des Apaln.chm, est caractérisée par des gi~cments de miné-
         raux; industriels très importants.  Les principaux qui font actuelle-
         ment l'objet d'exploitations importantes, dans la province de Québec,
         sont les gisements d'amiante, les plus considérables du monde, et les
         gisements cuprifères du district de Sherbrooke. Parmi les minerais de
         moindre importanc~, on observe l'or, le fer chromé, le fer et le plomb.
         Les roches les plu!-i Mevées dans l'échelle géologique, que 1'011 trouve
         dans la province de Québec, consistent en une lisière d'âge dévono-
         cal'boniférien à l'extrémité est de la péninsule de Gaspé.
                               Les Terres Basses du Saint-Laurent
             La rf)gion des terres basties du Saint-La,urent est bornée au nord
         par la bordure sud du plateau Laurentien, qui suit à peu près une
         ligne 'droite reliant les villes d'Ottawa et de Québec. Au sud-est, elle
         vient aboutir contre la grande faille, ou dislocation (~hamplnin-Saint­
         Laurent, laquelle suit une ligne droite du pied du lac Champlain à la
         ville de C1uobec.  Cette faille sépare nettement ~es assi~es horizontnles
         pa~éozoiqUE~H qui occupent les terres ba 'e., des coucheti bouleversées
         de ln région des ApaJaches.
             Le sous-sol de cette étendue est formé de couches de grès, de schistes
         et de calcaires, légèrement inclinGl.l~, du système pnléozoïque (étages
         ordovicien, silurien et dévonien) qui se succèdent sans discordances.
         On les observe repof'ant en amples' p~is surbaissés, paI'fois en voûtes
         allongées plongeant l?gèl'ement dans' toutes ~es directions; les assises
         sont recoupées pal' dC:-l fallles dont quelques-unes sont CL rejet assez
         considérable; mnis, cependant si on les compare avec les couches boule-
         versées de la région des Apalaches, on peut dire que les roches de la
         région des terres basses du Saint-Laurent ne sont pas Mr:1,ng6es.
             Les utitiises sousjacentes du district en question relèvent presque
         exclusivement de l'ordovicien.   On peut dire, d'une façon générale,
         que les diverses formations ordoviciennes affleurent rangées en bandes
         à peu près parallèles iL ln bordure des terrains cristallins qui forment la
         limite nord des sédiments. Les bandes, ou zones, en contact avec les
         terrains cristallins sont les plus anciennes et en avançant vers le sud
         on rencontre des assises Succestiivement de plus en plus récentes, celles
         qui bordent la fn.ille Champlain-Saint-Laurent étant les plus jeunes.
         A cause du niveau uniforme qui caractérise ln surface des plaines des
         terres batitieA et de la natUl'C non disloquée dc~ assises, les dépôts super-
         ficlels sont très puissants en général, et les affleurements des couches
         sousjacentes sont très rares.
             La puissance totale des couches ordoviciennes est très élevée;
         dans les environs de Montréal on en a mesuré une épaisseur de 4,350
         pieds, du grès Potsdam, aux couches les plus élevées des schistes de
         Lorraine.
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