Page 49 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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DE LA PROVINCE DE QU8BEC                            23

             LES HAUTEURB MONTÉRÉGIENNES:-Dans la pn.rtie occidentale des
        terres basses du Saint-Laurent se trouve le troisième groupe de collines
        ou montagnes de la province. Son nom général est dérivé de celui de
        Mont-Royal, à Montréal. Du sommet du Mont-Royal, on peut aper-
        cevoir toutes ces élévations dans la plaine qui s'étend à l'est. Ce sont
        Mont-Royal (769 pieds), Montarville ou Saint-Bruno (715 pieds),
        Belœil (1,437 pieds), Rougemont (1,250 pieds), Yamaska ('1,470 pieds),
        Shefford (1,725 pieds), Brome (1,755 pieds) et Mont Johnson ou Monnoir
        (875 pieds).   Les chiffres donnés sont ceux des différentes élévations
        n.u-dessus du niveau de la mer. Ces collines ou montagnes sont toutes
        de formation ignée.
             LEB BASSES TERRES DU SAINT-LAURENT:-Entre les hautes terres
        laurentiennes au nord et les hautes terres des Apalaches au sud s'étend
        la vaste plaine désignée sous le nom de "basses terres du Saint-Laurent".
        Cette plaine s'élargit à mesure qu'elle s'éloigne de ln. ville de Québec
        dans la direction de l'ouest, et c'est sur elle que se sont établis la plupn.rt
        des habitants de la province.    Dans sa partie occidentale, le sous-sol
        de cette vaste région est constitué principalement de couches de roches
        sédimentaires de la période paléozoïque.
             HYDROGRAPHIE :-Le :fleuve Saint-Laurent est la grande artère de
        la province. Il prend sa source dans l'Btat de Minnesota, et, ft, compter
        de la tête de cette source (la rivière Saint-Louis), en passant par les
        Grands Lacs et suivant sa course jusqu'au cap de Gaspé, il traverse
        une distance de 2,100 milles.   La marée se fait sentir dans le Saint-
        Laurent jusqu'à Trois-Rivières; et ft, Québec, les hautes marées du prin-
        temps atteignent dix-huit pieds.   Entre Montréal et Sorel (46 milles)
        la largeur moyenne du :fleuve est d'un mille et trois quarts. En aval de
        Sorel, le fleuve s'élargit et forme cette nappe désignée sous le nom de
        lac Saint-Pierre, mesurant vingt milles de longueur et neuf de largeur.
        La partie la plus étroite du Saint-Laurent se trouve au Cap Diamant,
        à Québec, où sa largeur est de trois quarts de mille.     A l'extrémité
        inférieure de l'Ile d'Orléans (en aval de Québec) il mesure onze milles
        d'une rive à l'autre; et là où se trouve son véritable estuaire il atteint
        cent milles de largeur.
             PHYSIOGRAPHIE :-La science moderne tient compte de l'influence
        des caractéristiques physiques d'un pays sur la civilisation.   La con-
        formation physique de la province est acci.dentée: montagn8A, coltines,
        vallées, plaines, lacs et rivières y sont distribués dans tou tes les direc-
        tions. Nulle part les montagnes n'y sont d'une élévation alpestre; mais
        les nappes et cours d'eau de toutes sortes y ont une étendue et une
        beauté remarquables.   Le plus grand nombre des habitants réside sur
        les terres basses du Saint-Laurent; mais une proportion considérable
        d'entre eux habite les hautes terres apalachiennes et laurentiennes. Les
        immensns réserves d'eau des hautes terres, particulièrement dans les
        Laurentides, constituent un élément d'une grande importance pour le
        développement industriel de la Province.    Dans leur descente vers le
        Saint-Laurent, elles fournissent une force presque inépuisable pour la
        production de l'électricité.
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