Page 50 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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24                  CARACTÈRES PHYSIQUEfl

        du fondement pré-ca.mbrien, pIns particulièrement le long des axes des
        plisRements anticlino.ux.  Cette région ayant été le théâtre d'une
        intcnfic activité volcanique, les assises sédimentaires ont été envahies,
        pénétrées et recoupées par des venues de roches ignées, tant acides que
        basiques, ayant souvent des dimensions batholitiques et dont la nature
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        varie des granites les plus acides à des péridotites et des serpentines.
             La région des ApalachcR est caraétérisée par des gisements de miné-
        raux industriels très importants.   Les principaux qui font actuelle-
        ment l'objet d'exploit.ations importantes) dans la province de Québec,
        sont les l4isements d'amiante, les plus considérables du monde, et les
        gisement:-; cuprifères du district de Sherbrooke.  Parmi les minerais de
        moindre importance, on observe l'or, le fer chromé, le fer et le plomb.
        Les roches les plus élevt:e~ dans j'échelle géologique, que l'on trouve
        dans la province de Québec, consistent en une li:-;ière d'âge dévono-
        carboniféden à l'extrémité est de la péninsule de Gaspé.
                             Les Terres Bl\sses du Sainl-Ll\urent
             La région des terres basses du Saint-Laurent est bornée au nord
        par la bordme sud du plateau Laurentien, qui suit à peu près une
        ligne droite reHant les villes d'Ottawa ct de Québec.   Au sud-est, elle
        vient aboutir contre la gTande faille, ou dislocation Champlain-Saint-
        Laurent, laquelle suit une lil4ne droite du pied du lac Champlain à la
        ville de Québec.   Cette f:tille sépare nettement les aSfiiH(~:-; horizontales
        paléozoïques qui occupent les terres b:IHses, des couches bouleversées
        de la région des Apalachcs.
             Le sous-sol de cette étendufl est formé de couches de grès, de schistes
        et de calcaires, légèrement inclinécR du sYR1.l'lme paléozoïque  (ét:l~e::;
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        ordovicien, silurien et dévonien) qui se succèdent sans discordances.
        On les observe repo:-;ant en amples plis surbaissés, parfois en voiltes
        allongées plongeant légèrement dans toutes les directions; les assises
        sont recoupées par des failles dont quelques-unes sont à rejet. assez
        considérable; mais, cependant si on les compare avec lc." couches boule-
        versées de la région des Apalaches, on peut dire que l(~s roches de la
        région deR terres baR. es du Saint-Laurcnt ne sont pa~ d~rangécs.
             l.~,; [!l:itliS()8 somjacentes du district en question relèvent pre:-;cl'Ie
        exclusivement de l'ordovicien.    On pent dire, d'une f:t~~on générale,
        que les divorso:-; formations ordoviciennes affleurent rangée:,; en bandes
        à peu près pal:al1èles à la bordure des terrains crÏf;tal1ins qui forment la
        limite nord des sédiments.   Les bandes, ou zonBS, en contact avec les
        terrains cristallins sont les plus ancienne::; et en avançant vers le sud
        on rencontre des assil:ies succe sivement de plus en plus récentes, celles
        qui bordent la faille Champlain-Saint-Laurent étant les plus jeunes.
        A cause du niveau uniforme qui canLCtérise la surface des plaines des
        terres basse,; et de la nature non disloquée des assise, les dépôt,; ~mper­
        ficiels sont très puissants en général, et les affleurement::; des couches
        sousjacentes sont trèR rares.
             La PUiRR::mce totale des conches ordoviciennes est très élevée;
        dans les environs de Montréal on en a mesuré une épais..eur de 4,350
        pieds, du grès Potsdam, aux cour.hes res plus p-levées deH schistes de
        Lorraine.
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