Page 48 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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22                  CARACTÈRES PHYSIQUES

             LES HAUTEURS MONTÉRÉGIENNEs:-Dans la partie 'occidentale des
         terres busRes du Saint-Laurent se trouve le troisième groupe de collines
         ou montagnes de la province.    Son nom général est dérivé de celui de
         Mont-Royal, à Montréal.    Du sommet du Mont-Royal, on peut aper-
         cevoir toutes ces élévations dans la plaine qui s'étend à l'est.  Ce sont
         Mont-Royal (769 pieds),     Montarville ou Saint-Bruno (715 pieds),
         Belœil (1,437 pieds), Rougemont (1,250 pieds), Yamaska (1,470 pieds),
         Shefford (1,725 pieds), Brome (1,755 pieds) et Mont Johnson ou Monnoir
         (875 pieds).  Les chiffres donnés sont ceux des différentes élévations
         au-dessus du niveau de la mer.   Ces collines ou montagnes sont toute~
         de formation ignée.
             LES BASSES TERRES DU SAINT-LAURENT:-Entre les hautes terres
         laurentiennes au nord et les hautes terres des Apalaches au sud s'étend
         la vaste plaine désignée sous le nom de "basses terres du Saint-Laurent".
         Cette plaine s'élargit à mesure qu'elle s'éloigne de la ville de Québec
         dans la direction de l'ouest, et c'est sur elle que se sont établis la plupart
         des habitants de la province.   Dans sa partie occidentale, le sous··sol
         de cette vaste région est constitué principalement de couches de roches
         sédimentaires de la période paléozoïque.
             IlYDROORAPHIE:-Le fleUVe Saint-Laurent est la grande artère de
         la province.  Il prend sa source dans l'l!:tat de Minnesota, et, à compter
         de la tête de cette source (la rivière Saint-Louis), en passant par les
         grands lacs et suivant sa course jusqu'au cap de Gaspé, il traverse
         une distance de 2,100 milles.   La marée se fait sentir dn.ns le Saint-
         Laurent jusqu'à Trois-Rivières; et à Québec, les hautes marées du prin-
         temp~ atteignent dix-huit pieds.   Entre Montréal et Sorel (46 milles)
         la largeur moyenne du fleuve est d'un miUe et trois quarts.  En aval de
         Sorel, le fleuve s'élargit ct forme cette nappe désignée sous le nom de
         lac Saint-Pierre, mesurant vingt milles de longueur et neuf de largeur.
         La partie la plus étroite du Saint-Laurent se trouve au Cap Diamant,
         à Québec, où sa largeur est de trois quarts de mille.    A l'extrémité
         inférieure de l'Ile d'Orléans (en aval de Québec) il mesure onze milleg
         d'une rive à l'autre; et là où se trouve son véritable estuaire il atteint
         cent mille de largeur.
             PRY;:;IOGRAPHIE:-La science moderne tient compte de l'influence
         des caractéristiques physiques d'un pays sur la civilisation. La con-
         forrnatio n physique de la province est accidentée: montagnes, collines,
         vallées, plaines, lacs et rivières y sont distribués dans toutes les direc-
         tions.  Nulle part les montagnes n'y sont d'une élévation alpestre; mais
         les nappes et cours d'eau de toutes sortes y ont une étendue et une
         beauté remarquables.   Le plus grand nombre des habitants réside sur
         les terres basses du Saint-Laurent; mais une proportion considérable
         d'entre eux habite les hautes terres apalachiennes et laurentiennes. Les
         immenses réserves d'eau des hautes terres, particulièrement' dans Ica
         Laurentides, constituent un élément d'une grande importance pour le
         développement industriel de la Province.    Dans leur descente vers le
         Sn.int-Laurent, elles fournissent une force presque inépuisable pour la
         production de l'électricité.
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