Page 350 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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            Le Service forestier fonctionne depuis 1909, et son personnel se
       compose du chef, de son assistant, de 36 in/!:énicurs-forest.iers et de 425
       auxiliaires, tels que mesureurs, g:J.rdes-foreRtiers et inRpecteurs.
            L'administration des terres réservée::; i\ l'exploitation forest/ière relève
       du ministère des Terres et forêts qui confie au Service forestier leH travaux
       techniques (i nventaire, reboisement, surveillance des coupes, contrÔle
       du mesurage des bois) ressortiRsant à cette administration. Ces terres
       boisées sont louées à l'enchère, apreJs avis public. Le détenteur d'un per-
       mis d'exploitation acquiert le privilège exclusif de pratiquer des coupes
       sur une portion déterminée du domaine ainsi affermé.      Le prix de ce
       permis, fixé lors de IJ adj udication, est payable en trois versements dont
       le premier comptant, le second au bout d'un an et le dernier après deux
       ans, avec intél'M. à six pour cent l'an. Le Gouvernement se réHerve le
       droit de disposer, en tout temps, des chutes d'eau situées sur le territoire
       affermé et du terrain nécessaire à leur aménagement. Dans certains cas,
       l'enchère, au lieu de porter sur une prime d'affermage fixe, se fait sur les
       droits de coupe, l'enchérisseur s'engageant à payer en plus du tarif en
       vigueur des droits de coupe, un montant supplémentaire variable sui-
       vant le cas.  Le ministre peut faire délimiter les terrains aux frais du
       concessionnaire, et le coüt de l'arpentage devient payable de la même
       façon, et dans le m6me délai, que la prime d'affermage. Le permission-
       naire s'engage, par son contrat, à ériger, dans une période limitée, et à
       un endroit généralement indiqué dJavance, une usine à pulpe ou à papier,
       afin d'utiliser les essences coupées et à développer une force motrice
       suffisante pour activer la fabrique. Le loyer de la chute d'eau est assu-
       jetti à certaines conditions (bail emphytéotique, loyer annuel et royauté).
       Chaque enchérisseur doit remettre au ministère des Terres et forêts
       une certaine somme d'argent en dépôt. Le dépÔt en garant,ie sera confis-
       qué si la personne intéressée n'enchérit pas au moment de l'affermage
       ou refuse de signer le contrat ou de s'y conformer.    La superficie des
       terres de la Couronne sous permis d'exploitation, en 1928, était de
       80,188 mille::; calTés.  L'aire actuelle des terres forestières non affer-
       mées, et dites pour cette raison vaeantes, est évaluée à environ 92,189
       milles carrés (59,001,076 acres).   Le permis, valide pour un an, est
       renouvelable si le conne8Kionnaire s'est conformé aux conditions impo-
       sées par la loi et les rè/!;lelllents; il est considéré comme un effet de
       commerce et à ce titre est tmnRférable, avec l'autorisation du ministre
       des Terres et forHs, après verRement d'un honoraire de $20.00 par
       mille calTé. Le porteur' du permis d'exploitation forestière est tenu de
       payer en plus du IIboni" fix6' à l'enchère, une rente foncière qui a été
       portée à $8.00 par mille carré pOUl' la période 1924-1930. Il doit trans-
       mettre, a:V~Ùlt le mois de décembre, un rapport des opérationR projetées,
       avec mention du nombre des employés en service et de l'endroit où se
       pratiqueront 1eR coupes. Le bois coupé doit toujOUl'ij être mesuré par
       un mesureur qualifié. A la fin JeK coupes le conce:-;sionnaire doit pro-
       duire un Mat D.f;~(:Jrnlenté deI" bois exploités. Le paiement des droits de
       conpe est. exigible avant le premier décembre.

          l!;rtrRl~ de SlaI"l. refondu. rie Q..tb.c, 1925, Vol. C ohnp. H.
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