Page 42 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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du fondement pré-cambrien, plus particulièrement le long des axes des
plissements anticlinaux. Cette région ayant été le théâtre d'une,
intense activité volcanique, les assises sédimentaires ont été envahies,
pénétrées ct recoupées par des venues de roches ignées, tant acides que
basiques, ayant souvent des dimensions batholitiqucs, et dont la nature,
varie des granites les plus acides à des périodites et des serpentines.
La région des Apalaches est caractérisée par des gisements de miné-
raux industriels très importants. Les principaux qui font actuelle-
ment l'objet d'exploitations importantes, dans la province de QuébM,
sont les gisements d'amiante, les plus considérables du monde, et les
gisements cuprifères du district de Sherbrooke. Parmi les minerais de
moindre importance, on observe l'or, le fer chromé, le fer et le plomb.
Les roches les plus élevées dans l'échelle géologique, que l'on trouve
dans la province de Québec, consistent en une lisière d'âge dévono-
carboniférien à l'extrémité Est de la péninsule de Gaspé.
Les Terres Basses du Saint~Laurent
La région des Tenes-basses du Saint-Laurent est bornée au nord
par la bOl'dure sud du Plateau Laurentien, qui suit à peu près un~
ligne droite reliant les villes d'Ottawa et de Québec. Au sud-est, elle
vient aboutir contre la grande faille, ou disclocation Champlain-Saint-
Laurent, laquelle suit une ligne droite du picd du Lac Champlain à la
ville de Québec. Cette faille sépare nettement les assises horizontales
paléozoiques qui occupent les Terres-basses, des couches bouleversées
de la région des Apalaches.
Le sous-sol de cette étendue est formé de couches de grès, de schistes
et de calcaires, légèrement inclinées, du système paléozoique (étages
ordovicien, silurien et dévonien) qui se succèdent sans discordances.
On les observe reposant en amples plis surbaissés, parfois en voûtes
allongées plongeant légèrement dans toutes les directions; les assises
sont l'ecoupées pal' des failles dont quelques-unes sont à rejet assez
considérable; mais, cependant si on les compal'e avec les couches boule-
vel'sées de la région des Apalaches, on peut dire que les roches de la
région des Terres basses du Saint-Laurent ne sont pas dérangées.
Les assises sousjacentes du district en question relèveut presque
exclusivement de l'Ordovicien. On peut dire, d'une façon générale,
que les diverses formations ordoviciennes affleurcnt l'angées en bandes
à peu près p9.rallèles à la bordure dcs terrains cristallins qui fOI'IDent la
limite nord des sédiments. Les bandes, Ou zones, en contact avec les
terrains cristallins sont lcs plus anciennes et en avançant vers le sud
on rcncontre des assises successivement de plus en plus récentes, celles
qui bordent la faille Champlain-Saint-Laurent étant les plus jeunes.
A cause du niveau uniforme qui caractérise la surface des plaines des
Terres basses et de la nature non disloquée des assises, les dépôts super-
ficiels sont très puissants en général, et les affleurements des couches
sousjacentes sont très rares.
La puissance totale des couches ordoviciennes est très elevée;
dans les environs de Montréal on cn a mesuré une épaisseur de 4,350
pieds, du grès Potsdam, aux couches les plus élevées des schistes de
Lorraine.