Page 42 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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DE LA PROVINCE DE QU~BEC                            23

            du fondement pré-cambrien, plus particulièrement le long des axes des
            plissements anticlinaux.   Cette région ayant été le théâtre d'une,
            intense activité volcanique, les assises sédimentaires ont été envahies,
            pénétrées ct recoupées par des venues de roches ignées, tant acides que
            basiques, ayant souvent des dimensions batholitiqucs, et dont la nature,
            varie des granites les plus acides à des périodites et des serpentines.
                La région des Apalaches est caractérisée par des gisements de miné-
            raux industriels très importants.   Les principaux qui font actuelle-
            ment l'objet d'exploitations importantes, dans la province de QuébM,
            sont les gisements d'amiante, les plus considérables du monde, et les
            gisements cuprifères du district de Sherbrooke.   Parmi les minerais de
            moindre importance, on observe l'or, le fer chromé, le fer et le plomb.
            Les roches les plus élevées dans l'échelle géologique, que l'on trouve
            dans la province de Québec, consistent en une lisière d'âge dévono-
            carboniférien à l'extrémité Est de la péninsule de Gaspé.
                                Les Terres Basses du Saint~Laurent
                La région des Tenes-basses du Saint-Laurent est bornée au nord
            par la bOl'dure sud du Plateau Laurentien, qui suit à peu près un~
            ligne droite reliant les villes d'Ottawa et de Québec.  Au sud-est, elle
            vient aboutir contre la grande faille, ou disclocation Champlain-Saint-
            Laurent, laquelle suit une ligne droite du picd du Lac Champlain à la
            ville de Québec.   Cette faille sépare nettement les assises horizontales
            paléozoiques qui occupent les Terres-basses, des couches bouleversées
            de la région des Apalaches.
                Le sous-sol de cette étendue est formé de couches de grès, de schistes
            et de calcaires, légèrement inclinées, du système paléozoique (étages
            ordovicien, silurien et dévonien) qui se succèdent sans discordances.
            On les observe reposant en amples plis surbaissés, parfois en voûtes
            allongées plongeant légèrement dans toutes les directions; les assises
            sont l'ecoupées pal' des failles dont quelques-unes sont à rejet assez
            considérable; mais, cependant si on les compal'e avec les couches boule-
            vel'sées de la région des Apalaches, on peut dire que les roches de la
            région des Terres basses du Saint-Laurent ne sont pas dérangées.
                Les assises sousjacentes du district en question relèveut presque
            exclusivement de l'Ordovicien.   On peut dire, d'une façon générale,
            que les diverses formations ordoviciennes affleurcnt l'angées en bandes
            à peu près p9.rallèles à la bordure dcs terrains cristallins qui fOI'IDent la
           limite nord des sédiments.    Les bandes, Ou zones, en contact avec les
            terrains cristallins sont lcs plus anciennes et en avançant vers le sud
           on rcncontre des assises successivement de plus en plus récentes, celles
            qui bordent la faille Champlain-Saint-Laurent étant les plus jeunes.
           A cause du niveau uniforme qui caractérise la surface des plaines des
           Terres basses et de la nature non disloquée des assises, les dépôts super-
           ficiels sont très puissants en général, et les affleurements des couches
           sousjacentes sont très rares.
                La puissance totale des couches ordoviciennes est très elevée;
           dans les environs de Montréal on cn a mesuré une épaisseur de 4,350
           pieds, du grès Potsdam, aux couches les plus élevées des schistes de
           Lorraine.
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