Page 38 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 38

II-CARACTÈRES PHYSIQUES DE LA PROVINCE DE QUÉBEC

                                     A-DESCRIPTION (l)

               SITUATION:-Par son prolongement vers la côte de l'Atlantique, la
          province de Québec est, de toutes les provinces du Canada, ceIle qui
          s'étend le plus vers l'Est.  La plus grande partie de son territoire se
          trouve, néanmoins, à l'ouest ct au nord-ouest des provinces de la Nou-
          velle-:E:cosse, du ~ouveau-Brunswick ct do l'Ile du Prince-Edouard.
          Elle confine du côté de l'Est, à la longue bande étroite de la Côte du
          Labrador et au golfe Saint-Laurent.      Elle est bornée au nord par la
          baie d'Ungava et le détroit d'Hudson; à l'ouest l'al' la baie d'Hudson, la
          baie James, la rivière Ottawa et la province d'Ontario; et au sud par
          les Êtats de New-York, Vermont, New Hampshire et Maine, la pro-
          vince canadienne du Nouveau-Brunswick ct la haie des Chaleurs.        La
          province de Québec s'étend depuis le 45ème parallèle, jusqu'à 620 40'
          de latitude nord, et de 570 7' à 790 33' 20" de longitude ouest.
               SUPERFICIE:-Quéhec, la plus vaste province du Dominion, s'étend
          sur une superficie de 703,653 milles carrés soit environ 1,822,460 (2)
          kilomètres carrés.  La moitié de cette étendue ou 351,780 (3) milles
          carrés (911,110 k. c.) appartient au territoire de l'Ungava annexé en
          1912 en vertu de la loi dite de "l'extension des frontières de Québec".
          La surface actueIle de l'ancien et du nouveau Quéhec égale 3.3 les dimen-
          sions de la France, 3.8 fois ceIles de l'Allemagne et 3.6 fois l'étendue
          de l'Espagne.
               CARAcTÉmsTIQuES:-Les côtes du nord et de l'ouest de la province
          sont entourées de glaces durant la plus grande partie de l'année.    Du
          côté nord du golfe, sur une étendue de plusieurs milles dans l'estuaire
          et le fleuve, les soulèvements de rochers de formation laurentienne sont
          plus ou moins nomhreux et atteignent des hauteurs considérables, il,
          partir du bord de l'eau; et la ligne de la côte, dentelée de nomhreuses
          baies, accuse ainsi, d'une manière générale, les premiers contours du
          front irrégulièrement élevé de cette formation pierreuse.    Sur la rive
          sud, les lignes de la Côte sont plus ré~lières et suivies, laissl1nt voir,
          pour la plupart, le paraIlélisme plus marqué que la nature a apporté
          dans la formation de la chaîne des monts Apalaches.      1\ombreux sont
          les indices d'affaissl'ments et de soulèvements qui, aux temps ",'éolo-
          giques, sont survenus dans cette partie du continent et que, il vTai dire,
          l'on retrouve partout dans la Province.    Un affaissement très considé-
          rable s'ost produit il la fin de la période gittciaire, comme le démontre
          le fait que des couches de coquillages marins ont été découverts près
          de Mont-Royal (Montréal), à plus de six cents pieds au-dessus du
          niveau actuel de la mer, ainsi que nombre d'autres dépôts sédimen-
          taires.  L'exhaussement qui s'cst produit subséquemment a dù se faire
          d'une manière relativement rapide; ct le plus récent mouvement en
             (li  Ilé<lumé cl'u::! :>.rtwle de MOD$ieur,), C. 8(]ther]~nd.
             (2  On II pri, t rtûlle c8.rré : 2.r,!) !rilometlml ~lU'ré-il,
             (3)  Chiffree publié.> d!l.n~ un ra.pport ~llr III di~triot d'UIlgn,VI\, p. 4 (nùni.'ltêro provinCial de la Co(onhatiQJ:l.
          dB.'! rtLitlèll ct des p(\clleric~. QUébec.)
   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43