Page 118 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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COLONISATION                               107

          à pulpe a forcé les colons à faire plus de défrichement.   Aussi la cul-
          ture du sol y fait-elle de rapides progrès.
               Le millaionnaire colonisateur de cette région, M. l'abbé 1. Caron,
          entrevoit le jour où il y aura là une centaine de paroisses   d'échelon~
          nées le long du Transcontinental, dans la région de l'Abitibi. (1)  Voici
          comment il exprimait son optimisme dans Son rapport de 1920 au minis-
          tre de la Colonisation:
               "Le défrichement et la culture, dans l'Abitibi, marchent de pait
          IIvec le commerce de bois, il n'y a pas de région dans la province où la
          loi soit mieux observée Sur ce point.
               Le colons de l'Abitibi sont, pour la grande majorité, des agricul-
          teurs ; ils seint allés dans cette région pour se livrer à la culture; sans
          doute, ils profitent de l'aubaine qui leur est offerte de pouvoir vendre
          à bon marc hé le bois de commerce et le bois de pulpe, qu'ils trouvent
          sur leur lot; mais avant tout, ils tiennent à la terre, parce qu'ils savent
          que cette terre est de première qualité, e.t que bientôt elle leur rendra
          au centuple.
             1 Aussi, l'étendue défrichée et nùse en culture, ce printemps. est
          presque double de cellé de l'an dernier.    On l'évalue à tout près de
          50,000 acres.   L'installation à Amos d'une beurrerie prouve que le
          développement agricole de la région se poursuit rapidement. La
          construction d'une autre beurrerie à J\,facamic sera terminée 11 l'automne..
               Le voyageur qui traverse dans un wagon de chemin de fer la région
          de l'Abitibi, et s'arrête seulement dans les villages éparpillés le long de la
          route, ne peut se rendre compte du travail accompli, il faut pénétrer à
          l'intérieur des cantons, parcourir les rangs des différentes paroisses,
          voir les belles terres qui s'étendent au loin de chaque eôté du ehemin,
          pour constater l'immense tmvail qui s'est fait dans l'espace de cinq ou
          six ans.  Il faut prendre contact avec la population, pénétrer dans la
          maison du colon, visiter les bâtiments de ce dernier, pour s'apercevoir
          qu'il jouit déjà d'une aisance relative, qu'il est heureux et content de
          son sort."
               Suit un tableau donnant 1" nombre de colons à qui il a été délivré
          des certificats leur permettant d'avoir des billets à pÏ'ix J'éduit pour aller
          dans l'Abitibi, depuis le 1er juillet 1919 n.u 30 juin 1920, ainsi que le
          nombre de familles qui s'y sont définitivement établies, et la quantité
          de wagons chargés d'effets de ménage et d'animaux qui y ont été expédiés.


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