Page 261 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SECTION G.-ETABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES

                                   A.-Prisons.

          Tout contempteur de la loi criminelle, de certaines lois civiles,
      municipales, électorales, etc., peut être condamné à l'amende ou à la pri-
      son.  C'est aussi l'endroit où sont gardés les prévenus en attendant leur
      procès, à moins qu'ils aient obtenu leur libération temporaire moyen-
      nant un cautionnement dont le montant est fixé par le juge ou le ma-
      gistrat.  Aux différents genres de peines établies par les lois criminelles
      répondent différentes classes de prison : il y a les écoles d'industrie, les
      écoles de réforme, les prisons ordinaires, au chef-lieu de chaque district
      judiciaire, et, enfin, le pénitencier.
          Les pouvoirs des juges des cours de circuit et des cours supérieures,
      relativement aux condamnations à la prison, varient suivant les cours.
      Ainsi, les juges de ces cours civiles peuvent condamner à l'amende ou à
      la prison pour infractions à certaines lois civiles, municipales ou électo-
      rales, pour un terme n'excédant pas vingt-trois mois.  Les magistrats et
      juges des cours ayant juridiction criminelle peuvent cop.damner, suivant
      le cas, à l'amende ou à la prison, au pénitencier ou à la mort. Les condam-
      nations au pénitencier sont pour une période de deux ans ou plus, avec
      ou sans travaux forcés.
          Po:ur certaines offenses criminelles, peuvent condamner à la prison
      les recorden;, les juges de paix, les commissaires de police, les juges des
      sessions de la paix, les magistrats de police, les magistrats de district.
          Est aussi passible d'emprisonnement tout prévenu ou témoin, dans
      une cause civile ou criminelle. qui refuse de répondre ou injurie le prési-
      dent du tribunal ou se rend coupable de manque de respect envenla cour.
          Au chef-lieu de chaque district judiciaire, moins toutefois celui
      de Nicolet, il y a une prison commune où sont détenus les prévenus
     et les criminels.   Montréal, à cause de sa population considérable.
      possède trois prisons, dont l'une pour les hommes, à Bordeaux, et deux
     autres: l'une pour les femmes catholiques et l'autre pour les femmes
     yrotestantes.   Gaspé, vu l'étendue de son territoire, compte aussi quatre
     prisons: la première à New Carlisle, la deuxième à Percé, la troisième
     à Ste-Anne-des-Monts et la quatrième à Amherst. Iles-de-la-Madeleine.
          Les tableaux suivants font connaitre les principaux faits relatifs à
     ces institutions pénitentiaires, depuis un grand nombre d'années. Voici
     l'énumération des renseignements qu'ils renferment.
          a). Le nombre de prisonniers présents le 31 décembre de l'année
     précédente;
          b). Le nombre de prisonniers reçus pendant l'année indiquée;
          c). Le nombre de prisonniers restant le 31 décembre de l'année
     indiquée;
          d). Le nombre collectif de journées de détention;
          e). Enfin, les dépenses totales du gouvernement pour le fonction
     nement de ces établissements.
          Cette section contient encore, plus loin, un résumé des statistiques
     des prisons de cette province, pour l'année 1917.     Ces tableaux font
     connattre, pour chaque district judiciaire :                 ~
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