Page 78 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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64           LA COLüNISATI -N ~DU CA.. ADA SOUS

            CI est a.illl:li, la quant.ité ci-dessus mentionnée n'est pas 'xorbHante,
            "mais si cette Qua,ntité est plus qu'ulle compensation raisonnable,
            CI une quantité moindre, qui pourra ccpend~~nt être une compens~tion
            CI raisonnable, selon le partage qui sera fait entre les associés et lui,
            CI devra lui être accordée. Il
                 Dans cette lettre, Dundas déclarait clairement qu'on ne devait
            pas concéder plus de l,200 acres, il. un seul individu.  D'un autre côté,
            il admettait qu'un chef de canton pouvait légalement sc récompenser
            des déboursés Qu'il avait faits en faveur de ses associés, en se faisant
            remettre une certaine partie du t.~1"rain qui leur avait été octroyé.
                 En somme, le gouvernement impérial se montrait favorable à la
            demande de M. Ogden, et au mode de colonisation proposé par ce der-
            nit\r, dans son mémoire.
                 Quant au nombre d'associés qu'un chef devait présenter pour avoir
            droit iL la concësHion de tout un canton, c'était aux membres du Conseil
            exécutif à le déterminer, selon ies circonstances.

                 L'occasion pour eux de se prononcer sur ce point; ne tarda pas à
            se présenter.

                 Au moiE de mars 1794, Asa Porter, qui avait obtenu une autorisation
            d'arpentage pour le canton de Brome, et Nicholas Austin, pour celui
            de Bolton, demandèrent quelle .qu~ntité de terre le gouvernement. était
            disposé à accorder à chacun de leurs ul:isociés.
                 Ennuyés des lohgs délais Qu'ils avaient eu à. subir jusque là, ils
            exigeaient une réponse définitive.
                 Les membres du Conseil, se basant SUI' les conclusions de la lettre
            de l'honomble Dundas, et prenant en considération les états de service
            des pétitionnaires, qui étaient tous cieux de fcrv nts loyalistes, leur
            répondirent:  ft Que, sur l'euvoi des noms et de la qUH.Iificfl,tion dos asso-
            Ct ciés, au gouverneur en Conseil, par les commissaires nommés pour
            " recevoir le serment d'allégeance, il sentit fait à chacun d'eux l'octroi
            1/ d'un canton êle 44,000 ucn~s, qu'Us a61'aient censés posséder en commun
            Ct avec trente~neuf associés, et, selon cette proportion pour un plus grand
            "nombre d'a::>::>ociés, de manilll'e celJ<mdant que chacun des flssociés
            " ne puisse avoir plus de douze CêrÜS fwres de terre.    Dans le cas où
            Ct un des associés ne s-mit pas accepté par le gouverneur en Conseil,
            1/ la partie de l'octroi qui aurait dû écboir ù c~t associé, ,serait retenue,
            " à. moins que l'on n'en trouve un nouveau pour le remplacer (1).

                (1)  Arch. 'lu D(>prtrt. de. 1'0"·"" e.·t Fo,êLil. Québ~c.  L,!ld Bu"k  17 In,,'. 1704, p 3.i:1.
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