Page 389 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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((Pour qu'on puif::R.e raug 'l'un malade dans la catégorie cles aliénés
criminels, il faut que l'ad', contraventioll, délit ou crime clont il s'm.,t
rendu coupablE' ::;oit fonction do ~tl. folie, c'est-à-dire découle directe-
ment du dl'!r .no'oment de fW:'; fac:ultés intellectuellc~K et morales; il
doit y avoir entre ceK deux brteurK, crime et folie, une relation directe
de caU80 :\ effet, ce qui, soit dit en pa::lSllnt, f(~nd toujours ces malades
dalLgl~reux en PUil"f'lLllCe, puisque, tant que la folie pc:rsifit.e, celle-ci
peut toujours J'a.ll)(~IU'1' les acf (1: une première fois commis.
"Tels sont ~eR . euls et véritables ali6aés criminels; ce sont ceux
qui, dans la nomcn 'lature pénale, répondent aux prévenus renvoyés
~e::; poursuites ou bien acquitt s pour cause de foli(',n
Quels sont les maladp. qui appartiennent h la deuxième catégorie?
liCe saut 1eR condamn{!I., qui, pendant qU'ilK l'iubi~sent leur peine, sont
pris d'ali0nat.ion ment:tle, et ce, à une époque ouv nt très éloignée
de leul' entrl'e en prison. Ici disparaît compl tom nt toute> re!ation
'TItre le crime et la folie; l'état criminel et l'état de folie sont d L1X
éiat,s tout à fait. étrangnrs l'un à l'autrr~; ils se bornent à eOl'xister sa 1.'
dépendre l'un de l'nutre. \ sont d'alltrc~K facteurs, d('f; conditions
subt>6quelltes à l'ernprisonnement: l'isoll\JJIl'!lt cellulairn, le remords
l'onanisme, l'étioloment, ptc., qui ont amené les manifestations mentales
d qui, en aucun (~a:.;, ne RP Kant tra,duites au c1ehors pur aucun acte, cri-
minel quelconque,
Dans cette dernière catégorie de malades, c'est-à-dire celle cl· s
aliénés recurillis apr~"..; condamnation, il faut di.,cerner les alién6s mécoll-
nus et cond.:llnnés, c'" -à-dirr, ceux dont le trouble mental p
inaperçu 101'8 du proo et ne devient évident. 4.ue durant l'emprison-
nenumt. Nous ferons brièvelllont cette ùj:.;tinction plUK tard, :~ l'occa-
sion des détenu:,; d.E'~ péIÙtenciers.
Les c]liffJ'L:s que nous présentons aujourd'hui (d,ablissent l'extrême
rareté det! aliénés rrecllcilti:-; apre,:.; condamnation, comparés au nombre
total des préventionfl et deR. cOllcitlmnations et démontrent le triage
etfi.calJê opéré par l'expertise chez les pr~venus, puisqu'elle: réduit le
nombre ùe~ ali6ul'sJ chez le~ condamnés des prisons, à un chiffre de
beaucoup inférieur ;J, celui cl fl aliéné' d.ans la vie ord.~naire. On verra
Ltubsi l'influence nMnste exp-rcée par la détention pénitentia'it'0 Anf les
inteltigencotl, par la 10ngu ur d s sontrnces et la dureté du ré~ime, à
l'encontre des pri, ons où le s sentence!'> sont plus courtrs, ne dépassant
jUHlIlIS deux allné~s, et où la l't'pl' ltlsion t'Rt plus douce. Quand un
malfaiteur entre au pénitencier, combé ::;OUti le poids d'une longue
sentence, il peut se r(lpM,ol', en franchissant le seuil, le fllasciate qu,i
ogni speranza" du pOllt Ik,~ soupirs de Venise. Faut-il s'étonner si
l'inteHigence tiombre!