Page 75 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Moi, je: trouve ça plate, les dimanches. Quand on sort,
papa boude; quand on sort pas, maman pleure. Bt moi, les
larmes, j'alme pas ça. Sunout quand c'est maman qui
pleure. Quand elie pleure, je vais la trouver des fois dans la
cuisine. Alors, elie me dit que edam l'amour fl faut toujours
un peu soutnir pour faire plaisir à l'autre.. Dans ce temps-
là, Gérlco, moi, j'aime pas ça, l'amour.
Heureusement, des fois, il y a Jean-Benoît. Qwmd il est
à la maison, on dirait que ~a ne le dérange pas, les larmes
de maman. Il va la rejoindre dans la cuisine et lui dit .que
la femme d'un inspecteur d'écoles, c'est une femme de
marin, qui parle de voyages et qui attend au bout du quai..
Il trouve toujours un truc pour la faire rire. Elle se reniet
alors de ses émotions et elle se reprend en lui disant:
Arrête dam, grand niaiseux. Si tuveux me faire plaisir, va
chercher les eartea, on va jouer au Charlemagne à deux."
Moi, je neJoue pas au Charlemagne, je joue seulement à la
Dame de pique.
Aujourd'hui, c'est pas dimanche et Jenn-Benoît n'est
pas là. C'cqt samedi,jour d'Mlcerie. &faman, qui enraient,
est tout excitée à l'idée de pouvoir compléîer son troisième
livret de timbres Gold Star. Avant niême de ronger ses sacs
de provisions, elie sort ses livreta et colie ses timbres n&.
Elle complète ainsi son trolslème livret et me demande de
lui f&e plaisir en dant chez madame Dugal lui changer
ses trois iivrets pour un ensemble de quatre couteaux à
steak.
J'aime maman. Je lui fàis plalsir. Je repraids donc tout
bonnement le trajet vers l'épicerie pour lui faire plaisir et
accomplir la comaiisslon demandée. Je ne suis pas rendu
à l'arrêt d'autobus du magasin Pelletier que je me meta à
réfléchir un peu: quatre couteaux à steak pour sk permn-
nes, il en nianque bien deux1