Page 167 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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faisant des expériences, comme mon cousin Rodrigue, Je
trouve le bleu de inchambre delavisite et le vert de la salle
debnins.
Mais le temps presse. Il faut que ma trouvaille fonc-
tionne à la perfection, avant que ne commenee la ronde des
bains de la iin de semaine, et que je feigne la maladie au
moins Jusque-là, pour pouvoir bhéflcier de la chambre de
la visite.
Je m'applique donc soigneusement à la tâche, tra-
vaillant sans faire de bruit pendait que maman fait ses
repas ou ses aiUres de mère, testaut et retestaut mon petit
gougeon de bois, à mesure que J'agrandis mon champ de
iisiou.
Je fais si bien que le vcndredi après-midi, tout est prêt.
Tout est sous contrôle: mon judas peut être .patenté*,
comme dirait mon cousin Rodrigue. Maman m'annonce que
Je ne regagnerai la chambre des petits que dimanche.
Jacqueiine prend sonbain le vendredi, après le souper,
et maman atterid au samedi soir, avant de se coucher. Je
suis tout excité à l'idée de découvrir par moi-même un
grand mystère: l'œuvre de chair1 Ce soir, Je sens autant de
flèvre qu'au début de ma maladie. Je suis vraiment énervé.
Trop, peut-êlxe. Jacqueiine se fade sans même que Je
ne m'en aperçoive. Eue n'a pas essuyé ln vaisselie, comme
de apourtant l'habitude de fZire les vadredis, pou atkn-
dre son eau clmude et prendre son bain.
Rêaüsant mon erreur, Je me Jure bien que maman ne
m'échapperait y. Ce qui me eomle, c'est que les seins de
maman pourraient satishire ma ~wlosité de façon beau-
coiip plus convaincante et vraiment m'en mettre plein la
vue. J'ai assez hâte de savoir comment c'est fait, comment
ça tient sans brassière.