Page 25 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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On ne peut douter que l'avis de Hart eut quel-
que influence sur le décret de Haldimand qui faci-
litait l'échange des fourrures avec les Indiens.
Hart n'était pas un aventurier dans la tradition
trifluvienne. 1'1 ne pouvait, ignorant la région, sui-
vre, du moins au début, l'exemple des coureurs
des bois et aller dans la forêt à la rencontre des
sauvages. Ses projets, il les échafaudait dans sa
tête et par des chiffres, penché sur sa table de tra-
vail, à la façon des financiers pratiques. Il avait
d'ailleurs observé que la plupart des trafiquants
français n'étaient pas riches, et cela n'était dû,
d'après lui, qu'à un mauvais système de commer-
ce. Il lui répugnait de perdre son temps à courir
les bois, à la recherche aléatoire des peaux et des
fourrures, quand celles-ci pouvaient être appor-
tées chez lui.
il n'y a donc pas à s'y tromper: le décret d'Hal-
dimand, c'était Hart qu'il protégeait.