Page 20 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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22 AARON HART
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En 1763, Haldimand commença la réorganisa-
tion du commerce des fourrures. Aucun document
ne l'atteste, mais il dut en cela être discrètement
influencé par ses amis et les officiers de son entou-
rage, en particulier par Aaron Hart, qui de plus
en plus se rapprochait du gouverneur. Hart avait
déjà soupçonné le profit qu'on pouvait retirer de
ce commerce. Alors qu'on restreignait l'adminis-
tration de la justice aux seules villes de Montréal
et de Québec, Haldimand fit des démarches pres-
santes pour que Trois-Rivières restât le centre du
commerce des fourrures. Il fit plus. Tl insista pour
que les Sauvages puissent se rendre à l'intérieur
de la ville pour offrir leurs marchandises, sans
que les trafiquants puissent les en empêcher. Il
spécifia qu'un crieur public annoncerait l'arrivée
des indiens, afin que tous aient chance égale de
commercer avec eux.
Est-il permis de voir ici plus que le simple
avis d'un administrateur perspicace? Cette spéci-
fication sent le négoce. Rien ne permet de soup-
çonner Haldimand d'avoir voulu lui-même négo-
cier avec les Sauvages. Mais jusqu'alors le com-
merce était en grande partie aux mains des Fran-
çais, et il valait mieux, croyait-il, user de ce
