Page 97 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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A compter des années 1860. le libéralisme économique. professe essentiellement par la
bourgeoisie anglophone et francophone de Montréal qui profite du dkveloppement industriel
et repousse tout obstacle au progrès, gagne graduellement du terrain face au discours
agriculturisce. Après une dure crise 4conornique, le libémlisme triomphe a compter de 1896,
alors que la prospérité revient dans la province, comme dans l'ensemble du Canada. et se
prolonge lusqu'i la Premiére Guerre mondiale. Les industries des pâtes et papiers et de
l'énergie hydroélectrique connaissent alors une croissance marquée. Quant A la ville de
Montréal, en 1900, elle genere A elle seule, ghce aux industries de la chaussure, des produits
laitiers. du vêtement, du bois. du tabac et du papier, près de la moiué de la producrion
économique tomle de la provrnce.
La prospérité d'après-guerre
Au sortir de la Premiére Guerre mondiale. le Québec entre dans une nouvelle phase de
croissance economique. L'industrie repose toujours principalement sur les memes secteurs,
mais on exporte davancage vers le marché américain.Au cours des premieres décennies du
xxe siécle, les ruraux continuent à délaisser I'agriculrure pour la ville, malgré les exhomtions
du clergé à coloniser les régions éloignées. La ville n'est pourtant pas le paradis terrestre :les
salaires y sont gheralemenc bas, ec les condirions de vie des travailleurs demeurent prkcaires.
Plus que jamais, pour lis lise, la ville devient un lieu de perdition.
Parallèlement, ~'~tat commence a accroitre son intervention sur divers secteurs de la société
à compter des années 1920. Ainsi, en 192 1. la Loi de l'assistance publique répanit également
les frais d'hospitalisation des indigents entre l'organisme de chariLé, te gouvernement et les
municipalités. En 1922, on crée un service d'hygiéne publique et on subventionne pour la
première fois les colléges classiques. L'époque est kgalement marquée par une nouvelle
volonté canadienne-française d'accéder à une place dans le domaine des sciences er i cet
effes on crée. en 1923. l'Association canadienne-fmnçaise pour l'avancement des sciences
(ACFAS). L'Université Laval et I'Universit6 de Montréal commencent par ailleurs A offrir un
véritable enseignement supbrieur. Enfin, 3 plusieurs égards, le monde d'aujourd'hui se laisse
déja deviner avec l'ouverture de plurieun cinlmas, l'usage croissant de l'automobile et
l'entrée en scéne de la radio.
Une crise mondiale
Malgré cette apparente prospérité, la siruation économique mondiale demeure toujours
précaire et, le 24 octobre 1929, la bourse de NewYork s'effondre. ce qui entraîne une crise
économique sans précédent dans l'ensemble du monde industrialise. Au Québec, elle affecte
les exportations de bois et de papier. outre qu'elle ralentit considérablemenr l'activité
commerciale et industrielle des villes. Malgré la mise sur pied de secours gouvernementaux,
tes salaires dirninuenc et le chômage s'accroît de façon alarmante : en 1932. une personne sur
quatre est sans emploi, ce qui consume toujours un sommet inégale. C'est à cette époque que
Montréal perd, au profit de Toronto, le statut de métropole économique du Canada qu'elle
détenait depuis le début du xixe siécle.