Page 88 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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GERMAINE GUÈVREMONT (1 896- 1968)


               Anc le SwcnUni (1945) et Al&   Wace (lm. Gamiine Guévremom signe détnit k fin  du couram du
                                                                                 ~
                ~   r Fbur h pmih fois,  k wos d'un  iwnai paysan v(esn d~~kun. ~len plus, cm h  m crrrantia~lemsnt rira
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                daput in *.
                SEDENTAIRES ET NOMADES
               Vinant s'indigna :
               - Des rnhces, tout ça,  rien que des maldisances ! Comme de raison, une
                émngere, c'est une méchante : eue est pas du pays.
                Soudainement, il  sentit le  besoin  de  dgtacher sa chaise  du  rond  familier.
             5  Pendant un an, il avait pu partager leur vie, mais il n'tait pas des leurs ; il ne
                le  serait jamais.  Même sa  voix  changea,  plus  grave,  comme plus  disrante,
                quand il  commença :
               - Vous auma...
                Dans un muement des pieds, les chaises sc  dkass&tetit. De soi par la  force
             I a  da &ases,  Panneau se déjoignait.

               -Vous  autres, vous savez pas ce que c'est  d'aimer à voir du pays, de se lever
                am le jour, un beau matin, pour filer fin seul, le pas Eger, le mur dége, tout
               son avoir sur le dos.  Non ! Vous aimez mieux piétonner toujours à la même place,  pü6 ~a
               deux sut vos terres de @te  grandeur, plates et cordées comme des mouchoirs de poche. Sairyit
             IS  Bénite,  vous aurez donc jamais  rien ni, de vom vivant ! Si un oiseau un peu depareillé Ment
               it  passer, vous resrez en extase des annees de temps. Vous parlez encore du budphale, oui, le
                plongeux A p  e  tête, la, que le père Didace a tut il y a aucour de deux ans. Quoi c'est  que
                ça  serait  si  vous  voyiez  s'avancer  vers  vous,  par  troupeaux  de  milliers,  les  oies sauvages,
                blancha et frivolantes comme neige de boumque ! Quand eues vqagent SM  neuf miles de
             20 longueur formant une belle anse sur le bleu du firmament, et qu'une d'dies,  de dix onze livres,
                épaisse de flanc, s'en detache et tombe corn une rde ?  Ça c'm un vrai coup de W ! Si
               vous savia cc que c'm de mir du pays.. .
               Lm mots Unibaient sur ses I h ,  ti &ait ivre, ivre de distance, ivre de ddpan. Une fois de plm
                l'inlassable  @crin voyait  rutiler dans  la  coupe d'or le vin  illusoire de la  mure,  des grands
             5 -ces,   des horizons, des lointains inconnus.
               LcSuwmmManoéal.F&s.mKBCF, 1974.QSuccmianCiemiair Gutvrwnan
                                                                                            Pi-s   de lecture
                1.  Tmwn les figures de style (comparaison, hypwbde, oxyrnore. pléonasme, etc.) et
                   commentez-les.
               Z  Quels mors servent h dWre les sédentaires et qu&  autres, les nomades ?
                3.  Comment l'opposition entre les sédentaires et les nomades se mmuve-t-elle jusque dans
                   les verbes ?
               4.  Peut-on trouver des allitions dans ce texte ! Quels sont leurs &eu  !
               5.  Quelle est l'importance de Pimage de I'ivmre dans le dernier paragraphe !
                                                                                                1
                                            Au  plalsir  de  llrn






                                                                                        Terroir et  anti-terroir
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