Page 315 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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PROUVER DES MENSONGES
                              il a éteint la lumihre. Peu h peu, nous nous somma désbab'ilés, nous nous sommes da&
                              maladroitement. Et tout B coup, j'éeais A &té  et je lui racontais mon mtion :
                              - ... C'drair  dans un paste de police.. . deux qui me tenajcnc, i'autre hppait.. .

                              II a rallumé. A travers mes larmes, je l'ai  vu, nu, avec d'énormes acatrioes sur une épaule et un
                              bras. Lui  ddcawrait Ics marques sur ma poitrine et mon dos.
                              - Ça aussi ? II indiquait les bdures sur un de ma seins.
                          I
                              J'ai fërmC les yeux, je ne voulais plus parla, je ne voulais pius me souvenir de rien. Quand je
                              I'ai  regard& de nouveau, il était grave. Dur et tragique. Ses cheveux blonds tout mi&%.
                              -Je  vais te clire un secret, a-c-il  dit à voix basse.,  comme s'id  avair peur d'être enrendu :
                             3  -Je  ne suis pas juif. ..
                              il jouait avec mes doigs tout en conrinuam de murmurer :
                              - ...II  a Mu que j'apprenne  le yiddish, que jaille h la synagogue ... Ça (il me montrait son
                              bras), je me le suis fait en essayant de m'échapper de prison. Depuis des annk, j'esayak de
                              sortir de Pologne ; finalement, j'ai  uoud une organisation qui aidait les Ju&  samir.. . Sept
                            i 5  ans il prouva da mensonges, à dire que j'&&  le fils d'un  amant juif que ma m&re aurait eu
                              du temps dcs nazis. Je m&   avec une pamlle de mure sur moi, au cas oh.. .
                              II dwenait rn~colique. Moi aussi. Il plissait le front a ses grands yeux &*nt.   TI a pris
                              ma main er l'a  serrée nerveusement. M'a passé nn doigt sur le visage, faiblement, timidement.
                              M'a cmbd sur La joue. Nous nous soma enlacés, nous cherchions sur nos corps d'autres
                             3  traces de douleurs et de violence.
                              11 a Cteint et I'obxwritd nous a pou&  saus les drap. NOUS naus embrassions en pleurant. tous
                              les deux solitaira, chacun dans son passé,  dans son  avenir et nous nous sommes endormis
                              ensemble, l'un   c6té de l'autre,  tout seuls dans le meme pi$e  !



                 Pistes de lecture
                               1.  kudiez le ibte des cicatrices dans cet exmit
                              2.  Comment I'auteure monue-t-elle que les personnages virent encore dans la peur !
                              3.  hrquoi le personnage masculin gardait-il u  une pasrrlle de cyanure u sur  lui ! Que nous
                                 apprend ce detail sur  las dangers qu'a  count ce personnage 2
                              4,  A h leau*  de cet emrait, peut-on animer que Pexil constitue une solution ?
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                 et littdrature  métlssée 9.14
                 Suc~i&té pluraliste
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