Page 311 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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SYLVAIN TRUDEL (né en 1963)                                          I


                                                       de
                                          La premier rn SyhahTnidelk SwfPe de PHunmtm (1986),  proposa ta compiii mue un
                                          ~Mcahadapca pardes prem ~oiA~Arown.run~QuWcokadoptâ
                                                                                                            hii
                                          assi. Hugws hancœur. le rumrair du *Sa   rananr incompris pr les adulrss. kr dwx enhnP se
                                          d@m~c duii h cMnplkirCde kurt *La   sdraduicèm m (ieur ma paurdQiprune persome
                                          iïâp aduke)  qu'ils esrlmair die d"uir8rêt est  m lrh d'exil. .ieniayne,  prQwit  duiJ k romrn
                                          AYOC n;iW et frikheur. rank conhtt dora m&.
                                           CHACUN A L'EXIL QU'IL DÉSIRE
                                           Si Habéké tmjt penu jusqu'à moi, c'est à cause de I'eau qu'il s'&tait inventée
                                           pour sumivre. Dans ce temps-h, Habéké n'avait que quatre ans, mais il savait
                                          déjA inventer I'eau quand le sol4 donnait des coups de pompe sut 1'Afnque et
                                          que tous les gens s'évaporaient. Les caméras filmaient tout ça parce que c'émir
                              un horrible specradc. Habéké plair: parfois de Saba, sa petite sczur, avec une deuxikrne voix
                                                     -
                              qui ne sonair qum% C~S rnowmrk.
                              L.1                     -
                              Ce soir-la, Hakk4 a grimpé sur une mane, car il se souvenait d'un inseae qui savair oh aller
                              pour boire. C'est un .wecre qui s'expose au vent nocturne qui vienr dc la mer loin à l'est. Le
                              joui c'est pas la peine paxce que le vent arrive du dhr mais le soit, ii est ch;ugé d'humidité
                             i et quand il fiappe la campce chaude & l'insecte il fiit se condensu desms des petites gouaes
                              d'eau.  Au bout d'une heure, il se hime une grosse gourte qui coule de la carapace jusqu'a la
                              bouche, et i'heae I'adc Wk4  il a survh comme ça,  en se couchanr sur le ventre et en
                              affrant sa tête au vent du mit Les gouttes se condensaient dans ses cheveux, et quand c'&ait
                              suflhtt, $les  formaient des pairs ntisseaux qui dddaient sur ses rempes pour arroser le lac
                             ; da&hf  de sa bouche. 1 a expliqué I'inseae b sa bdle mais pewnne ne voulait croire son
                              histaire. Le manque de croyances la a cous fiit mourir de soif. Quelques  jours plus tard, des
                              coopératifs intemarionaux spéaaüsds dans les qmrtacions ont offm une autre mer A Habdkd
                              et ii est venu ici, dans i'bndancc. Quand il cst amvé, il n'avait que quam ans ddre lui.
                              On auait pu IE dCnamraliser Canadien : on lui a appris le français, il a joué au hockey, ii a
                                                         il
                           -3  mont€ un do, regardé In di, s'a Fait uier des noms, a vomi de La tourrihre, s'est étouffé
                              awx h corps du Chriit et quoi erraore. Mais Habéké a résid à tout parce que, maigré les
                                                                          I
                              d&rmauons,  il sefa pur roujows un Africain dans  ' h  comme une roche es dure. Durant
                              la vie tntiérc sa pensée s'est  faite en amharique comme il  lavait promis. Personne  ne peur
                              envahir la pensée parce que La  pende c'est I'EA et que chacun a l'Eml qu'il désire. Habad et
                             i moi an s'émit promis de *ter   nos &ils  un jour. J'aimais HabkkC. U avait I'intelhgence.





                              1,  Relevez les maques de la hgue orale ec commentez leur présence.
                          I   2.  Quelle est la tonaiitb dominante ?
                              3.  Qwts passages expriment la fraicheur du jeune  Habéké !
                              4.  ûe quelle ~nîdre est décrite la  maturit& du jeune  narrateur ?
                              5.  Powe~wtis mer des points en commun mue cet edt et le poème de Marco Micone I




                              i Terre du rai  Qi riaion     ZamwlomerNoire




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