Page 269 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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LOUIS HAMELIN (né en 1959)
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LPprsmkromkLaubhdih&Rqp(l~&hdbmrsse6un~jwnsc~d6potsbd6i,
quin'apacrrbimgusri~dsuins~dapkaanphsMde~cornaiir.~ln'(mpanphrs
&iPmndra qu'un rans se muiifatcc. Ls romrn a pour dkor ks carres ucpmpri&es di Minbel,
rnémphom d'une aum ddporrsrsiai. Dans i'emak, bouvd Maiarmé. rn dkdmr d h vhgmh
d&bw&. est de pusaga au iw Mil. Cm i'occuion de diexhm c~widas, mises en Mence
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L'ADUTAT
Quand je revenais chez moi, mes parents, I&-tBt chroniques, allaient sortir du
lit, s'arrachant, peut-être, ?i une autre répétition faiblissante de la scène primirive
Quand j'drak petit, j'ai cru longtemps que l'amour se faisait tout habill&
Méme quand ma mere m'a expliqut le principe géntral de la chose et de la vie,
2 j'ai renu encore un certain temps ?i mon id& d'un nécesah dhrum vestimentaire, rendant
problhatique il est vrai la uansmission de sperme annon& par la pklagogie h gants blancs
de ma génitrice. Mis mon paternel n'avait sans doute plus le temps de s'adonner A ce rype
d'exercices contraignants I'tpoque. C'Ctait un bourreau de uad, aiors pue pour moi le uad
Çrait le bourreau. Il faisait sérieux, mon m. Moi, je n'ai jamais pu. J'ai Cté dksillusionnd
IO jeune. J'ai eu une enfince malheureuse, une enfance perdanre, uop inteileauelle. J'avais placé
tous mes espoirs en ia phase adulte. Mon père me paxabait parfait, du seui fiit qu'il trait
sérieux. Ce fut un dur coup de comprendre que le sérieux ne pouvait pas être parfait, que seul
le jeu pouvait être +t. De comprendre que le mvail, pour moi, ne serait jamais bien fait,
ne serait jamais fait, en somme, ne serait jamais pleinement grdant ou rnEme simplement
I 5 satisfaisant. Rude coup de comprendre, aussi, à hrce d'abservarions furriva et de dkductions
mbement &&hies, que I'adultat n'drait pas le royaume merveilleux des grandes personnes
qui ne se vompent jamais, mais bien plut8t un dgaire agrandissement negarif du monde de
l'&ce, où la meme farce plate allait se mntinuer, la fan;e de ta Faillibilitt, la de la non-
hm qui &tait avec moi, qui est avec moi depuis toujours.
zo Merveilleuse, I'enfânce ? Pantoutte ! Mais le monde adulte n'est pas mieux. Le monde adulte
cst tromperie, des mompcs d'Eustache aux rrompes de Fallope. C'est le même jeu de &re-
sernblanr qui se poursuit. le jeu selon Ics r@es duquel j'étais toujours ~erdant, parce que je
n'acceptais pas le jeu, enfant, parce que j'ai voulu vivre ma vie adulte enfant, enfénné dans les
lii pdanr que les auues jouaient au hockey à la patinoire, jouaient au baseball dans le
25 champ. Il ne me reste plus qu'a vivre ma vie d'enfant à L'iige adulte. Depuis ma rencontre avec
le pinbd j'ai ddcidé que Ic jeu h t Lecalon de ma vie, que le rhe dwiendraic roi ec de
la réalité. Je nie rarcrape.
1. a Caduht r, : analysez l'étymologie h œ nblogkme.
I 4. Pourraira parler d'idbiisme ici ?
2. Observez la construcdori des phrases et le rythme qui en découle.
3. Quels eonmtes &ablit le nameur entre ses parents et lui entre son enfarice
et sa vie présente 1
5. hd9a te th&
du dbcrochage, de la rupture avec h scié&
Au plaisir de lire
Cesspcdnsagités abwbq. i BetsiLit~lrsc
lntimitd et pragmatisme