Page 252 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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w LA VIE EST LN ROMAN
II 1c sait ddji, le romancier K plait i faire le Plateau Mont-Royal er sa rue Sainr-Denis, nioins
O écho aux principaia prkcuptions de la pour Inir bewtt que pour leur vie et la fcmur
soc&& de son rcmps. Aussi, au moment ah i'ego qdils inspirem ; on se piah 3t y vok - image parfois
trow de bon ton d'fi& des fom paur le rraublanre - la gentse du Quibec de dtmain. On
moins rcplttcs, on ne s°Cqonne pas de constater la m manque swur pas de conscarer que si chacun
réductios de l'intrigue au profir du hcrûs et de sa se %nt seul dans la grande ville, ceme dcmitre non
quêrt - il fiudrair plutôt parier de Panri-héros, un seulement permet d'occulrcr sa solitirde, mais eue
etrc le PIUS souvent mugina), sans hdrimge et sans dispense l'a& I'humain.
gpoir, donr les faits et pts sonr soigncusemurt
De plris, outre l'errance dans la ville, il en est une
consig~és. Dans ca romans inspirés d'+ntus
a qui fanr mrps avec La &t&, LI autre particulitrernenr abonduire : les romanciers
se mcnr A parcourir Is Brars-unis à la pounuire
vie au quotidien semble servir de subsritur
i&lq$quc. II s'agir souvent de papges inrkieurs de leur part d'identiré am&ncainc. Jusqu'h II
tau cn nuances, œuvres d'atmosphtre, qui y a p. la Frana était le seul pays de notre
idenUfication ; les États-Unis, rout au contraire,
renouent avec les romans psychologiques de la
incarnaient une menace P notre culture et à norrc
péri& 1945-1960, mais donr l'univers social est
identire. Or, la &ri& de I'hpoque actuelle,
génbaltmcnt &-ad. C'est dire que le lieu de ces
conscients des origines fmnçaiscs de la plus pde
ramans qui excellat à maduire les pensées les plus
pame de ce continent ou axant jeun dimarches
intimes es encore et ioujours la langue, explorée
;ur celle de Jack Kerouac, entendent assumer
dans EOUI~ ses richesses, mais d'une manihrc moins
rodernent leur américanjc&$ qui devient un nouvel
opaque que daru Ie courant précédent, l'imaginaire
apaa ailml du roman québtcais.
reprenant aa priorite sur la forme.
Parmi les autres grandes tendances du roman
Darrs ces romans du hai et du mal de vivre, Ies
ad, notons le recours aux griiies Freudiennes
pesonnages sont aux prisa avec la ddsapémce
pu^ dt..pter les cumces du moi depuis les
de leurs peda et une dMusion reilt qu'ils ne
blessures dc I'uifancc mais +aiement, dans une
sentent m2me plus satudre la violenu en cur : c'sr
la rtsign~on, 1'Crat de quasi-indiffience. Le dharche toc* h tâit inverse, la publication de
romans h h psy&ologie minimde où n'importent
romancier Jean-Yves !hq a nommé un de ses
que les -ions tr les atntudcs. Retenons enfin
ramas Bofghhrion pour dhire ccs gem qui
les nombreux retours au passé, afin de mieux
n'amdmt plus rien de h vie. Ces &res poursant
lucides ne se rejoignent swvent que cians leur comprendre k pent. Il ne s'agit pas tant ici de
romans proprement historiques, gtnérdenxent
h i commun ou. ce qui mient au même, dans
indissuciables de la &&nu: biographique, que
la amsommrion, de biére ou de sexe. Il s'agi~
g5nMuncnt &jeunes, du moins quanr à leur 3ge d'une histoire revue et wrrigk, abondammenr
colorde da épisodes de la petire hutoire. C'esr
md. qui rduxsir dc vkik, craignant d'&nur
I'ige adulre ft iecs horizons bouc!&. l'appel au muvenir, L la mémoire dlecrive, pour
s'approprier da hgments de son passé, pour
un
Gs &ts qui s'enracinent profondthent dans la pa~~~r présent en mal de son damir. Crs
t.ealit6 f~nr unc @ A Monrréd, cn rant romans jouissent d'une exceptionnelle popukritd,
que lieu d'ancrage des actions quoridicnnes mais comme si Ics 6uhzins qui purent 2s la découverte
kgdement, cr sans doute mkne d?vuitage, parce dc leur m6nm permettaient aux lecteurs de
que ccrtc ville exerce une véritable séduction aup& s'approprier ia kur.
dcs éaiMins. Ils prennent plaisir à se mesurer à
elle, i raconter 1s sentimenrs qu'elle leur inspire,
la r bonheurs d'occasion n qu'de Icul procure. On
aime ses diffkn~ quaniers, devenus la me
ropgqhique de notre imaginaire, en partMir