Page 151 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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riphait qu' a au pays du Québec, rien ne doit d'un peuple, qui a aqrt & vive en s91 dc sa
diangcr *. Dk 1%O, 1' u Cquipe du tonnm du propre langue. Pas hanant qu'il air trL acd à
Pam IibCral propose C'est l'temps qu'ça chang n , un silence séculaire, indice le plus rMiauur d'une
bicnrbt dam4 par ds fwks dtlirantes. L'éleaian demision colleaive. Aussi, après le oonsrat d'une
de 1962 propose Mairra cbez nous 1; deux ans langue aussi incertaine que le pays lui-merne, tout
plus tard, le Ibwmblement pour I'indtpuidance un peuple se met A la parole, afin de dire et de
&onaie {RRJ) fàir vibrer la 6brc nationabrc dissoudre les enmm hcritk du pas&, &n de
mec On esr capable! W. Et dire qu'on s'&air uu s'approprier le reel et le pibte. Lc a pays r devient
r nC pour un p'rit pain W... donc Ic lieu fandunuid de la parole.
Maîtres chez nous Écritme a engagement
Avec enthousiasme, la collectivirC québécoise Durant les ckanics allant de la prie du pouvoir,
d&i& de sortir de sa longue torpeur cf de st en 1960, pu Ic Parti lM, jusqu'au rkf&endum
mearc h l'heure de la modernirt. En quelques de 1980, le pays - ou la question nationale - se
annk les vkiües suuctutcs soci;ilts et politiques retrouve au antre dcs prc?occupations des
sont dormtcs, Icr irutinirionç de l'État, qui diFIérenfes couches sociales. Er la hivains sont
inrcrvient de plus en plus dans I'bnomic, sont parmi la plus sensibiiids au sujet. Après avoir
ajusrées h la rGtC indusuiclle et urixtinc, le ci* systématiqmenr mis cn question les cwses du
se M~I cnntmint d'abandonner presque utus ses mak~ coüd et indMduel depuis 1s premien
pouvoirs non rdqgteux, Its inr&au&, qui ont romans de Ia ville3, ils sc rendent compte très tbt
pris d'au1 la tdtvision, mettent en quacion que la solution h un problème mktif ne peut
les id& reeics, les anista pennertent A la dmre èue d'ordre individuel. Ce mnsrar incite une
de connaître un essor considdrablc tant en majoritt d'entre cur se servir de lcurs &ri= pour
chanson, au cinéma, an Mtrc qu'en Iit-tCracuct, a, illumr les altas du pays inachevé, du non-pays,
surtout, k systhmc d'enseignemcnr est transfomt af~n d'aviver la conscience des Quékuiis er
radicalement, depuis la fcrmcnirc des petites d'orienrer ainsi le destin du pays. Pour lui
* bles de rang i, jusqu'i la création du h u de pmre àe quirrer l'errance et de s ' m dans
I'UnBrctuitt du QU^'. Ce grand bîlayage. qui l'Histoire. à titre de pays souvenin Ces &vains
s'accompagne d'une libtration momie et religieuse, engag&, sc mnnaissanr un &le social, acctptenr
permet I1&latun~t en m2mt temps que le donc dc mder m u e cr politique. Iis expbrenc
renouvellement de twrci ks &. Si longtemps le temroire rkl de l'homme qu&ais dans route
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d d monolithique, le Qu& se &olurionne sa diversite ec dressent l'inventaire de tout ce
a passe enfin au pIuralismc de pensée. II semble qui nous caraaérise : ainsi se consrinie la fiche
que, dorkwvant, routa Its artenm. rn&ne les plus d'idairité du @bis, condition cs~entidlc pour
folk peuvent se dakr. le pays,
La langue franF;iise, nom pmicuiaritd culmeUe Le pays convergent, tel que le &peignent les
b plus hidente, se rcuouvc au centre de la &Ans, est donc bien plus qu'un sim+e thème
question nationde. C'est qu'on a découvert Li~&ak : il s'a@ d'un mode d'être. C'a la rem
les incidences id4ologiques. dhographiques, promise de ia rencontre am soi, l'accueil de
mlaires, économiques et politiques de h question soi-meme individuellcmwir tt collectivement.
hgwstique. Le fiançais pdé au QuCbec, langue C'a dlébret le pays k venir et l'tnraciner dans
agnssCe et minée par I'+ apparaît bientbt I1ha@naire calkctif, dans une oouveüe vision
mmmc k teflet de la cabnisarion dtr dtés. de soi et du rnon.de. Ce qu'an ne dit pas, c'est
S'dt un débat long ct hrr animC sur le qu'il s'agit h d'une étape à fruichii avant le
joual2 B, 1Ïns-t le plus apte h témoigner ntccssairc dkngagcment des 6crivaim : il est
de noue alharion, oclle &un ppL si démuni contre nanm que la littérature soir au service
qu'il en est arrivé à connidhr comme nom& d'une cause, ffit-ce la cause nationale. Trop
Paltération de de parier sous Pinfiuerice de la d'énergie créauice !ni a été saaifiée depuis des
hngric du conqdmc de 1 76û - celui-l& méme qui siBcks, dors que i'œwre litibaire nc par aspirer
nc visait rien d'auuc que son ;issimilation -, celle qu'i une rot& independana.
Le pays canvergent