Page 12 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Les  écrits  coloniaux



                                                                           !es
                   P défouverce du Canada s'a[ efftctuie sous le   même temps q~'ii~~ émotions vécues par ceim
                L signe  de  la  Renaissance,  are +riode   de   qui  se donnÈrenr  comme mission  de civiliser ces
                profonde  mutation  qui  caracttrisa  ]'Europe  des   nouvelles connéa.
                X\r  et  XVle  siales.'  La  carte  g&graphj&e  cr
                                                           Nous tenons bien ici les rexres fondateurs de notre
                hsamique du  monde sc  trouva alors totalement
                                                           lirtéranirc aurant que de l'imaginaire  collectif des
                raiessin& cnnstquernmenr aux grands voyages de
                                                           Québécois. Des  &crics  dpars,  mais  svud&  par  un
                dbuvcrtcs,  en  parriculier  ceux  des  GIomb.
                                                           conrcxtt historique,  tpoque où I'hisïoirr  iic  savait
                h a ,  Magellan cr Cartier. S'ensuivit une vtrimblc
                                                           pu encore qu'elle alIair devenir datin. Des textes
                feoolurion du savoir, qui rendit caduques les vieilles
                                                           qui prisident i la naisancc d'une  nation  ; mieux,
                ~lioyances hPrir&  de i'épcque  niédiéde ct enuaina
                                                           ils deviendront son acre de naissance. Alors que m
                le baulcvemmenr des consciences. en mênie temps
                                                           ecri~s cdètmrent la découverce du Nouveau Monde,
                qu'une  confiance  enrhnusiasre  er  illimitée  en la
                                                           force  esr  dt constater  qu'on  ne  peur  la aborder
                nanue humaine.
                                                           aujourd'hui  qu'avec  un  pincement  au  ceur  :
                Gr humanisme croit, en effer. au pro&  sans Fm   comrnenr, en effet, arriver à les Iire sans ressentir le
               de  I'hwnanitd  et  au  bonlieur  individuel  par  la   goht de l'am&  delaite dc 1760 ! Au XVIF sitde,
               bonnc  conduite  de  la  raison  et  I'acquiçir.ion  de   presque toure 1'Amkique du Nord &air hcghone,
                connaissances,  en  parriculicr  par  l'&tude des   du  Grand  Nord  jusqu'au  golfe du  Mexique ...  et
                grandes  rpuvres  du  pîsst.  Tourefois.  ?i ccrre   qu'en  reste-t-il  mainrtnant  ? C'esr ce qui  explique
                conception s'oppose bientst un  rigorii digiewc   le lieu myrhque qu'est  darnue cette période, sorte
               qui marquera le  catholicisme pendant des s8àcles.   de  paradis  perdu  devant  hanrer  inexorablemeni
                h i kis cx  qiie voudras  1.  de Rabelais se uouve   notre conscience collective. et que rout un peuple
               ainsi en con flic avec un idt;il  religieux d'oMssance   s'épuisera à faire revivre. Aspiration  lancinanre qui
               CC  dt renoncement.  États  d'esprir  rout  1 fair   drainera l'énergie de tant d'hivains  : ils se verront
               opp&  dont  on  retrouve  de  nombreuses  rraces   bientôr contrainrs de se faire merenaires au servie
               daas noue iinérature, jusque dans les ha coloniaw .   d'une  cause certes noble, maïs qui a bien pcu i voir
                                                           avec les exigences de l'art.
               Mais que faut-il enrendre par  écrits coloniaux - ?
               Cts w~aMa recouvrent  l'ensemble  des tatû de   L'Hisroire  cr  les  histoires  des  auteurs  des  Pcrin
                    lirtéarure composb sous l'Ancien  Régime, à   uileniaux  n'ont  cd d'être  r&dirées  depw leur
               I'époque  ot  le  Canada  s'appelait  cncorc  la   premitre  publication.  C'est  dire  kur inrtrét.
               &u&F~ancc.    Des Pcrirs qui, l'un  ap&  I'auue,   Certains  historiens  litsCraires  n'hbirenr  d'ailleurs
               bbarkusrrnenr,  décrivent  la  gstarion  d'un  pays   pas   affirmer quiil ~'%t  d'un  da sonmers  de
               aumt que de sa  littérature.  Euvm d'hommes et   norre Litrdrature. Rerenons de plus que ces tartes,
               de kmmcs, de nouveaux arrivaou et, plus rard, de   qui disent les premikres  perceptions  et  sensations
               fi du  sol,  de  ~ands navigateurs  et  d'ambitieux   de ccnoyau d'inrr&pidcs Franyis venus essaimer en
               averiwriers,  de  missionnaires  et  de  libertaires,   tcae d'Amérique - noyau auqud se sont grd%   pli^
               d"çnidits  inrpids  er  de simples  adminisrrateurs,   tard  de  nouveaux arrivants  de  différenrs  groupes
               6crits pmsonnels ou d'intérsr  public. l'ensemble de   cduüques pour former le  Qukk conrcmporain - ,
               rrs     chparates n'en  constirne pas moins une   constinient  une  imporranre  source d'inspirarion
               maque qui,  si  nous  nou faisons L plaisir  de   pour de Bombtewr ecrivains i7~uels.
               w\is l'approprier, permet de renouer avec les plus
                                                           On peut mime plcr de vtrjtable appropriation de
               profondes  racines  de  I'idcnriti  quibicoise,  en
                                                          CG  rats, qui prennent une dnu sacrée, quand la
                                                                                         Les écrits  coloniaux a
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