Page 95 - Genealogy French Families Détroit River Revision 1701-1936 - Vol. 1
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96 La généalogie
cela ne signifie nullement qu'ils la professaient!
Au XIX' sit'cle, de nombreux socialistes, athées
notoires, anticléricaux forceiiés, faisaient cepen-
dant baptiser leurs enfants, soit pour ne pas
faillir a la coutuine, soit pour éviter des scènes
de ménnge lorsque leurs épouses deineuraient
fortement attacliées à ln tradition religieuse. Il
faut donc ètre très prudent quant à l'iiiterl>réta-
tion des registres paroissiaux.
Les minules notariales '
Elles sont égalemeiit des sources fort iiitéres-
snntes. Il y a peu d'éveneirients, en effel, qui
ne donnent lieu à un acte pnssé devant notaire.
Ce personiiage important était, avant le médecin
et aprt's le prètre, le conseiller et le coiifiderit.
11 recevait et rédigeait des actes de toutes sortes :
baux de location, contrats de mariage, contrats
d'association, de ferinage, testameiits, invcii-
taires aprk décès, partages de succession ... Tous
ces doccinieiits nous opportent iine foule d'infor-
inations absoluinent autlicntiques. Si l'on pos-
sede un acte de iiinriage et qu'il y eut conlrat,
on connaîtra le noiii du iiotaire de l'me oii,
peut-ètre, des deux f ainiIles. Les contrats de
inariage indiquent les filiations, l'état dc fortune
des parties; lcs baux nous livrent des adresses;
les testnmeiits indiquent les nienibres de In
famille, encore qu'il faille considérer que cer-
tains enfants peuveiit être déshériés et ne pns
figurer sur le testaineiit; les inventaires montrent
coiiiinciit vivaient nos ancêtres dans le privé.
Malheureusement, il est fort difficile de retrou-
ver ces actes si I'on ne connaîl pas le notaire
1. Ln rnlnute est 1'Pcrlt oi,igiiini ii'un jugement au nctr
iiotniiP. dont il 1x0 peut Ltrr delivre que des copies ou
des cxlraits.