Page 46 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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<iQuand on nous dit a  Kébec, qu'il y  auoit  nombre de personnes
                                    à  Tadou.ssac.  qui  venoient  grossir  nostre  Colonie,  qu'on  ne
                                    voyoir  là  bas  qu'hommes,  femmes  et  petits  enfans;  nous
                                    louasmes Dieu,  ei je  priasmes  de  répandre  sa saincte  benedic-
                                    tion  sur cette  nouuelle  Peuplade; entre autres six  Da~noiselles,
                                    des enfans  beaux  comme  le  jour;  que  Messieurs  de  Repen-
                                    tigriy,  et  de  la  Poterie, compoçoient  vne grosse  famille, qu'ils
                                    estoienr  en  boniie  santé;  je  vous  laisse  à  penser.  si  la  ioye  ne
                                    s'empara  pas  de  nosrre  coeur,  et  I'estonnement  de  nostre
                                    esprit ....  Qui  fera  maintenant  difficulié  de  passer  nos  mers'?
                                    puis  que des enfans si  tendres,  des  Damoiselles  si  delicates,
                                    des  femrnes  iicirurellement  apprehensiues  se mocquenr  et  se
                                    rient de la grandeur de ltOcean?»

                                    Par  la  suire,  on  découvrira  que  <<Louis Hébert  avait  planté
                               quelques  pommiers  pendant  sa  vie,  qui  ont  porté  de  fort  bons
                               fruits1 »  et  que  Pierre  Legardeur  de  Repentigny ,<a eu  la  sagesse
                               d'apporter  avec  lui  une provision  de  farine2» susceptible  de faire
                               vivre sa famille durant deux ans.
                                    En  1441,  le  père  Vimont  raconte  l'odyssée  de  deux  jeunes
                               gens de Trois-Rivières,  interprètes de  la  langue  algonquine, Fran-
                               çois  Marguerie  ei  Thomas  Godefroy  (sieur  de Normanville)  qui,
                               partis  à  la chasse A  la  fin  de  l'automne  1640, furent  décoiiverts  par
                               une troupe  d'Iroquois  et  emmenés cn captivité. Comme  leurs  ravis-
                               seurs désiraieni négocier  une  paix  avec  les Français,  ils  les rame-
                               nkrent  le  printemps  suivant  afin qu'ils  leur servent  d'iniemédiaires
                               dans leurs pourparlers, ce qui permit  ces derniers de recouvrer leur
                               liberté. Cette narration est  remplie de péripéties3.
                                    En  1667, le  père  Mercier  rapporre  que  le  26  juillet,  fête  de
                               sainte  Arine.  Nicolas  Droujn.  alors  âge  de  15 ans,  fils  de  Robert
                               Drouin de Cliâteau-Richer, «affligé de mal caduc. qui  le mettoit sou-
                               1.  IBID.. p. 45.
                               2.  IBID., p. 52.
                               3.  Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle France en l'année  164). Envoyée
                               au  K. Père  Provincial  de  la Compagnie  de  Jésur  de  la  Province  dc France par  le
                               P. Barthelerny  Virnoni  de  la  mesnlc  Compagnie.  SupCrieiir de  la  rtsidence  de
                               KCbec, chapiire IX, p. 35 à 42. Relations des Jésuires. Ed. du Jour. tome 2.
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