Page 43 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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qui devaient  rendre  foi et hommage au tiiulaire  du fief dominant. Le
                               seigneur  de  I'art'ière-fiet'  avait  la  responsabilité  de  peupler  leur
                               domaine et  de  procéder  à  son  défrichement.  Ils  concédaienr  des
                               terres  a  des  censitaires,  lesquels  n'&aient  pas  vraiment  les  seuls
                               propriétaires  des terres qui leur  avait été concédées, car le  seigneur
                               pouvait  en  reprendre  possession  si  les  concessionnaires  ne  rem-
                               plissaient  pas  leurs  obligations.  Les  censitaires  ne  pouvaient
                               revendre  leurs terres  sans  la  permission du seigneur, mais  ils  pou-
                               vaient  les  laisser en  héritage  à  leurs enfants. Ils  s'engageaienr  à  y
                               tenir  «feu  et  lieu)), c'est-à-dire  à  les  habiter  et  à  les  cultiver.  De
                               plus.  ils devaient entourer  leurs  terres  d'une  palissade  pour empê-
                               cher  les  dégâts causés par  les bestiaux.  Le  censitaire  devait  payer
                               au seigneur un  impôt annuel appelé ceiis er  rcnre, d'ou son nom. Cet
                               impôt était payé en  produits de la terre ou de la ferme, le plus sou-
                               vent  au  moyen  de  chapons. Pour  ce  faire,  le  censitaire  devait  se
                               rendre  en  personne  au  inanoir  du  seigneur.  Ces  paiements  se  fai-
                               saient  &  I'auromne,  à  des dates basées  sur le  calendrier ecclésjasti-
                               que. soit à la Saint-Michel, le 29 septembre, à  la Saint-Rémy, le  le'
                               octobre, a  la  Toussairit  le  le'  novembre,  à  la  Saint-Martin,  le  11
                               novembre, ou à la saint-Étienne,  le  26 décembre.
                                    Le  seigneur jouissait  du  monopole  d'exploiter  un  moulin  à
                               farine,  fonctionnant  à  vent  ou  a eau, ci  les censitaires étaient  tenus
                               d'aller y faire moudre leur grain. Ils payaienr le droii de mouture qui
                               consistait en la  quatorzième pnriie du grain moulu.
                                    Les  concessions  de  terres  étaient  faites  par  les  seigneurs ou
                               leurs  reprtsentants  er  les  actes étaienr  passés devant  le  notaire  de
                                la seigneurie. Ces contrais pernietten~ aux gknéalogistes de retrou-
                                ver l'emplacement de la terre ancestrale.
                                    En  1927, les  Archives  nationales  du  Québec  ont  publié  une
                               série de  livres  intitulée  Ini?enraire des concessions en fiefs  er  sei-
                               gnerrries, foi er  I~ommage, et aveux er  denomtir-ements conservés aux
                               Arclzives  de la pi-ovitlce de Québec. En  les consultant, vous pourrez
                               retrouver  les  différents propriétaires  d'une seigneurie, depuis  le jour
                               où elle fut octroyée, jusqu'au  XX%iècle.
                                    Plusieurs  ouvrages  intéressants  ont  été  publiés  sur  les  con-
                               cessions  de  terres  dans  diverses  régions.  Mentionnons,  entre
                               autres,  Les  Tci-).es de la Grande-Anse, des Auincries  et  dit  P01.r-Joli
                               de Léon  Roy, Les  Seigneuries de Bentrpré  er  de l'île  d'01-léans duns
                               leurs  clébur.~ de  Raymond  Garjepy,  L'Hisiaii-e de  I'Assomprion  de
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