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CROT1AU

Quoi qu'il en soit, c'est en 1669 qu'il fonda un
foyer, avec Jeanne Godequin, li1k df Jacques et de
Jeanne Oupuis, originaire d'Amiens, en Picardie. C'est
«en la maison de la dame Bourdon» que fut passé le
contrat, par-devant le notaire Romain Becquet. Pour-
quoi dans cette demeure? Parce que la jeune épousée
était une fille du roi. On sait que, pour peupler la
colonie, on y envoyait des orphelines triées sur le volet
dan, les couvent de France, et Sa Majesté assumait
leur pension. Or, la veuve de Jean Bourdon, procureur
général au Conseil souverain, née Gasnier (Anne), fran-
chissait l'Atlantique pour recruter des candidates, et
Jeanne Godequin était sans doute l'une de ses jeunes
protégées. Non seulement Mme Bourdon signa le
contrat en qualité de témoin, mais aussi Marie-Barbe de
Boulogne, veuve du gouverneur d'Ailleboust, Denis-
Joseph de Ruette d' Autheuil, seigneur de Sillery, qui
avait uccédé à Jean Bourdon en qualité de procureur

Troisième nIaison occupée par les Cro/eau sur le /0/ ancestral, à
Saint-An/oine-de-Tilly. Huile sur roile de Mme Jacqueline Roux-
Cm/eau.

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