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              Rivières à diverses reprises, notamment de 1653 à 1658
              etde 1662 à 1667.
                   Il séjourne un an en France, à partir de l'automne
               1661. On peut croire qu'il ya apporté le manuscrit d'un
              ouvragr dont le but est de décrire l'existence dans la
              colonit:, de répondre aux fausses notions que l'on ré-
              pand à son sujet et de stimuler la venue de colons. Son
              Histoire véritable et naturelle des mœurs & produc-
              tions du pays de la Nouvelle France vulgairement dite
              le Canada paraîtra à Paris en ]664 «chez Florentin
              Lambert, rul' Saint-Jacques, vis-à-vis Saint-Yves, à l'I-
              mage Saint-Paul». Il rentrera de ce voyage avec des
              lettres de nobles e.
                   L'ouvrage est dédié à Colbert. La France est si
              abondan te de sujets «que les colonies étrangères s'en
              peuplent de jour en jour», représente-t-il. «Ne vaut-il
              pas mieux que le Roi conserve ses sujets, les faisant
              passer dans la Nouvelle-France, & que le nom français
              soit également florissant en l'un & en l'autre monde,
              dans l'Amérique et dans l'Europe'?» Ce qui démontre
              bien que Pierre Boucher n'~tait pas qu'un modeste la-
              boureur. Louis XIV l'avait reçu paternellement et écou-
              té avec attention.
                   Après avoir été lieutenant général civil et criminel
              aux Trois-Rivières, il alla s'établir à Boucherville, où la
              seigneurie de ce nom devait lui être octroyée le 3 no-
              vembre 1672. C'est là qu'i! avait choisi de finir ses
              jours, car il s'était départi de fiefs et d'arrière-fiefs,
              même d'une autre seigneurie, (;dle de la Rivière-Saint-
              François, qu'on lui avait concédés en reconnaissance de
              services rendus.
                   Pierre Boucher et Jeanne Crevier devaient élever
              une nombreuse famille. De leur 15 enfants, deux fils,
              Philipp!.' et Nicolas, se firent prêtres et une fille, la
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