Page 269 - index

TESSIER

via Beaumont-la-Ronce (patrie des Chouinard) et
Neuillé-Pont-Pierre, atteint Château-la-Vallière
(47 km).
À Québec, le 28 septembre 1648, Urbain, fils
d'Arthur et de Jeanne Même, épouse Marie Archam-
bault, fille de Jacques et de Françoise Tourault. II est
scieur de long, un métier fort recherché pour créer un
établissement de toute pièce. Au i passera-t-il le reste
de son existence a MontréaL
Le sieur de Maisonneuve sait bien que pour fonder
un établissement, il ne suffit pas d'y conduire des ou-
vriers, d'ériger un fortin et d'y poster des soldats. Ces
ouvriers, qui ont signé un contrat d'engagement, sou-
haitent-ils s'y établir à demeur ? Dès que certains n
manifestent l'intention, il leur concède de . terre'. C'est
ainsi qu'Urbain reçoit la sienn le 18 sept mbre 1651.
L'actuelle rue Saint-Urbain, d'aillems, perpétue son
souvenir. Or, le même jour, son beau-père, Jacques
Archambault, obtient sa propre concession, immédiate-
ment voi 'ine de celle de son gendre, côté est, les deux
concession «joignant le' terres réservée pour la
ville». Cette disposition fera l'objet d'un litige qui, au
XXe si'c1e, perdurera devant les tribunaux, les descen-
dants d'Urbain ayant voulu faire valoir des droits sur la
place d' Armesl
Urbain Tes ier dit Lavigne n'a pas encore reçu sa
concession qu'il s'emploie à défendre Ville-Marie
contre les Iroquois. Le 18 juin 1651, quatre Mont-
réalistes, ainsi que l'on désignait les premiers colons
de Ville-Marie, surpri par des maraudeurs emplumés,
se jettent dans une petite r doute. Un cinquième, «un de
nos anciens habitants nommé Lavigne», rapporte 001-
lier de Casson dans son Histoire du Mon.tréal, «accou-

270