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PARADIS
comme il portait le même prénom que le premier nom-
mé peut-être était-ce le même artisan?
Le Il février 1632, a Mortagne, par-devant k no·
taire Mathurin Roussel, il signait son contrat de ma-
riage avec Barbe Guyon, fille de Jean et de Mathurine
Robin. Nous avons déjà évoqué la mémoire de Jean
Guyon, qui fut arpenteur royal en Nouvelle-France.
Au moment d'arriver en Nouvelle-France, le cou-
ple Paradis-Guyon avait déjà eu sept enfants, et c'est
avec cinq d'entre eux qu'il franchit l'Atlantique. Il
fallait avoir une bonne do:>e de courage pour affronter
une existence nouvelle en une aussi lointaine colonie. Il
faut dire cependant que Jean Guyon y faisait déjà car-
rière depuis près de deux décennies: il était en mesure
de tendre une main secourable à sa fille et à son gendre,
si la nécessité s'en présen tai t.
En mars 1651, par-devant notaire, Pierre Paradis
cède une chambre basse et un petit caveau à un conci-
toyen, Pierre Richard. C'est que la décision du couple
est prise. D'ailleurs, le 3 août 1658, il est à Québec
puisqu'il y présente une fille au baptême. Trois autres
enfants naîtront.
Les cinq enfants qui ont franchi l'Atlantique fon-
deront des foyers: une fille et quatre fils. En 1656,
Marie épouse Guillaume Baucher dit Morency, à qui
eUe donnera 13 enfants. Jacqul~s fonde un foyer (1656)
avec Jeanne-Françoise Milloir, fille de Jean et de
Jeanne LeRoy et veuve de Mathurin LePrestre: cinq
enfants dont trois fib; il décède vers la fin de 1678 ou
au début de l'année suivante. Guillaume épouse Gene-
viève Milloir, la sœur de Jeanne-Françoise (1670): 12
enfants dont huit fils. Pierre suit fidèlement l'exemple
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