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Depuis l'ancêtre Julien, les Mercier
n'ont jamais oublié Dieu,
ni la France
En mai 1891, le premier ministre Honoré Mercier,
de passage en France, s'arrête à Touro uvre, où son
ancêtre Julien est né en 1621. Il promet de doter l'église
de deux vitraux. Aprè un siècle, ceux-ci ont gardé tout
leur éclat. Dans le premier, François Mercier assiste au
départ de son fils pour la lointaine colonie, en 1647. Il
lui recommande: «N'oublia jamais ni Dieu, ni la
France». Quant au second, il représente Honoré Mer-
cier vêtu de son costume de comle palatin, un titre que
lui a décerné Léon XIII; entouré de dignitaires, il ras-
sure le curé de la paroisse: «Nous n'avons oublié ni
Dieu, ni la France».
Bien sûr, le premier des deux événements n'a
qu'une valeur de symbole: François Mercier n'aurait pu
voir partir son fils, car il était décédé depuis ... 20 ans,
laissant huit orphelins. Sans doute est-ce pour cela
qu'en février 1647, le benjamin de la famille, Julien,
maintenant âgé de 26 ans, signe un contrat d'engage-
ment, se mettant au service de Noël Juchereau, sieur
des Châtelets, qui s'est fixé à Québec. Il sera conduit en
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