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:es voides. M. de Ramezay en donna avis à M. de Montcalm qui persista
toujours dans l'assurance qu'il croyoit avoir que les ennemis ne pourroient
attaquer que par Beauport, et ne voulut mettre aucune troupe de ce chté.
On n'eut pas plus de succès le 8 à la pointe du jour vkà-vis un senault et
4 autre,s petits bâtiments qui rejoignirent les premier,^. Enfin les ennemis
fasseniblèrent une flotte de 23 bâtinients au dessus <le la ville avec une
grande quantité de berges dont ils tenoient une partie à St-Augustin, et ils ne
parurent occupés, depuis ce jour juqu'au 13 suivant, quede préparatifs pour
une dcscontc. On voyoit leurs berges tantôt pl'eines, tantùt vides. Ils se
prtoient de différents côtés successivement pour fatiguer et tromper les
troupes qui les observaient.
M. de Ramezay, qui faisoit observer tous les mouvements. w manqua
pas à en donner avis à M. de 3Iontcalm, lui faisant demander de mettre des
forces de ce 3.6, mais il prsista toujours dans sa résolution.
Pendmt la nuit du 12 au 13, la plus grande partie des bitiments vint
mouiller vis-à-vis les Ances du foulon et celle des Mers. Les dispositions
pour la descente s'y firent sans qu'on en eiit connoissance. qiioiqu'il y eut des
canots d'observation sur cette cô:é. et mallie~~.reit:ement la *de de le pre-
mière Ance n'étoit que de 6 hommes et celle de la 3e de :rcn:e.
Le 13, un peu avant la pointe du jour, la de~cente se fit dans ces deux
anres et la nésistance que les ennecmis y trouvèrent ne put être que tr&s foi-
hle, de la part dc nos dotachemnts. M. de Vergor, capitaine de la colonie,
fut le ler blessé dangereusement, envelnpé et pris. Mais 'le second déta-
chement se replia sur les hauteurs et l'oiïicier qui le cornmandoit fut aussi
blessi-. 011 erivuya sur le champ de la ville qrielques milices pour le sou-
tenir, mais elles arrivèrent lorsque lri eiineiuis prenoieiit terre. Uii graiid
nombre de leurs troupes avoit déji monté les càtes et inarchoit en bon or-
dre du côt.6 de la ville. Le reste débarquoit et dé'iïloit malgré botes les ef-
forts que faisoient les Canadiens pour les enipêcher de se rallier. Ils ne
purent les arrëter par l,e feu continuel qu'ils firent ni s'opl~oer à I~iir mar-
che jiisqii'à un quart de lieue environ de Qdlxc, parce qu'il ne fut pas pos-
sible de tirer des secours assez proinpis dri caiiip dr Rr.mi?ort. M. dt Mont-
calin ne fut en état de faim <lbfilrr sr. troiiixs qu'à 6 heures et il en étoit
huit au moins lorsqu'elles se présentèrent vis-à-vis des ememij. Il n'avoit
à ses ordres qiie Fi bataillons des troupes de France et quelques compa-
mies de la colnnip rt une pantie de; milices qui formaient un corps de 3000
à présenter à 5000 Anglais qui étoient en bataille. On tira les uns sur ,les
autres assez vivement jusqiià dix heures et deinie et il !: eut beaucoup de
monde triés ou blessés de part ct d'autres peiidant ces peti,tes attaques.
Alors M. le Marqui4 de Ltontcalm se livra tout entier à son ardeiir, croyant
puvoir vaincre tout seul, et engaEea malheureusemeiit une action géné-
rale. La première décharge le tuit tiurs de combat, plusieurs officiers prin-
cipaux furent blessés et le découragement se manifesta de façon que la
gauche des troupes plia et quelque rigueiir que fit la droite ni: étoieat les
Canadieiis, le tuut suivit. Une partie se retira sous les murs de la ville et le
reste au wmp de Beauport; ce fut alors que M. de Ramezai fit demander