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Ms'  Signay, son  coadjuteur,  fût  immédiatement  reconnu  comme
                                      son successeur légitime.  II  exposait, en  même  temps,  qu'il  fallait
                                      donner  un  coadjuteur  à  Mg= Lartigue  et  proposait,  comme  digne
                                      de cette charge, M. Antoine  Tabeau, vicaire général,  à Montréal.
                                          Le cardinal Pedicini,  préfet  de la  Propagande, répondit  que be
                                      saint-siège,  sachant l'estime  que le clergé et le peuple  du  Canada
                                      avaient  pour  Msr  Panet,  désirait  le  voir  continuer  l'exercice  du
                                      gouvernement du diocèse.  On  lui permettait, cependant, de délé-
                                      guer  une partie de son autorité B  son coadjuteur qui serait admi-
                                      nistrateur  du  diocèse,  Ma'  Panet  conservant  son  titre  d'arche-
                                      vêque  de Québec.
                                          Mgr  Panet  contristé répondit au cardinal Pedicini que l'on  de,-
                                      vrait prendre  en wnsidération son âge avancé et les services qu'il
                                      avait rendus à I'Eglise, et ne pas lui refuser ce qu'il  demandait de
                                      nouveau  avec insistance.
                                          Sentant ses forces décliner rapidement, il cmt qu'il  ne pourralit
                                      attendre une nouvelle décision de Rome.  IR 8 octobre, il manifes-
                                      tait à lord Aylmer son intention de confier l'administration  du dio-
                                      cèse à son coadjuteur et priait le gouverneur de  recommander Mar
                                      Signay, comme son successeur au siège de Québec.  " J'ai  la satir-
                                      faction, " disait-il.  " de pouvoir me rendre le témoignage que dans
                                      toute  ma carrière, je  me  suis constamment  efforcé de resserrer 11:s
                                      liens qui doivent unir les catholiques de cette province au gouver-
                                      nement sous lequel ils ont le bonheur de vivre. "
                                          Lord Aylmer  répondit  à  Mgr  Panet qu'il  apprenait avec ch,%-
                                      grin  la  déciion  qu'il  avait  prise.   " Que votre  seigneurie, " ajoii-
                                      tait-il,  " soit persuadée qu'elle  porte  avec elle dans sa retraite  bes
                                      sentiments de ma vénération et de mon estime. "
                                          Le  13  octobre, Ma'  Panet  nommait  Me* Signay  administra-
                                      teur du diocèse et faisait connaftre sa décision dans un mandenielit
                                      adressé à ses ouailles.
                                          Retiré  à 1'HBtel-Dieu, les  bons soins donton l'entoura  semblè-
                                      rent  le ranimer  un  peu  ; mais hientBt  la  maladie reprit  le  dessus
                                      et le 13 février 1833, il expirait, à l'âge de quatre-vingts ans.
                                          La démission de  Mer  Panet  avait  été acceptée à Rome  le  '22
                                      février,  mais  il  reposait  déjà  depuis  trois  mois  dans  le  tombeau,
                                      lorsque la  dépêthe  annonçant  le  consentement  du  saint-siège prrr-
                                      vint  A  Québeç.
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