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Cette eau n'est pas  toujours  très saine,  puisque,  par  manque

                 de canalisations,  les eaux usées s'infiltrent  dans le sol, et
                 propagent  les microbes.  C'est  la cause  de  bien des  épidémies
                 et  de  la diffusion des maladies  contagieuses  comme  la variole,
                 le  typhus, et  surtout  le choléra véritable fléau  urbain  qui

                 ravage  périodiquement  les villes du XIXe  siScle, autant en
                 Europe qu'en Amérique.

                     L'année 1832  fut  une  année  de  cholgra  particulièrement
                mortelle dans le monde entier et la médecine de l'époque n'avait
                 aucun  moyen efficace pour  combattre l'épidémie  qui  frappait en

                 premier  lieu ceux  dont la consitution physique était  la  plus
                 faible, les enfants en bas-âge,  les habitants des quartiers
                 insalubres, les pauvres et les deshérités.  11 est remarquable

                 de constater la parfaite coPncidence des zones surpeuplées  et
                 malsaines, avec les zones oc la mort  frappe avec  le plus de
                 force  et de constance.  A  Québec, entre juin et  septembre 1832
                 les jounaux,  qui s'étaient  inquiétés du cholsra à  Londres, à

                 Dublin, à  Liverpool et a  Paris,  relatent alors  les  ravages
                quotidiens de la terrible maladie à  Montréal et à  Qugbec.  Une
                 autre  épidémie se déclare en 1834 et environ  6000 personnes

                meurent  à  Québec.  Ce  chiffre représente presque un cinquième
                de la population  citadine.  Québec,  centre de trafic portuaire
                 international,  est particulièrement  bien placge pour être en
                contact avec les marins malades et les marchandises  avariées

                 (47).
                     D'autres fléaux ravagent la ville:  les  incendies sont

                fréquents dans les quartiers construits en bois.  Les brigades
                de pompiers  n'ont  pas  suffisament de moyens pour éteindre
                les feux; on ne retrouve que les cheminées de pierre noircies
                ci!.  des pans de  murs  calcinés.           Lorsque le vent souffle, le

                zioindre incendie peut  devenir un  sinistre.  Entre 1790 et 1840
                il y  a au  moins  six  incendies qui  détruisent successivement:
                l'église et  le couvent  des Récollets  (6  sept.  1796);  plusieurs
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