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de refuser de travailler à la construction des dits fort,s, ils
détournent les autres d'y donner leur travail; Pour ob-
vier a un si grand mal et enipescher une si grande négli-
gence qui nous attireroit des pertes très considérables et
donneroit aux ennemis de grands avantages, sur ce, Nous
reiterons par le present ordre, ceux que nous avons desja
donnés par le passé, à l'esgard des forts qui se feront par
les habitants avec l'ayle et le secours que nous leurs fai-
sons donner des troupes qui travailleront conjointelnent
avec les dits habitans, Voulons en outre que chaque habi-
tant se rnette en etat d'approcher les bestiaux (lu dit fort
avec les fourages et grains necessaires, pour se garantir
du feu que l'enneniy peut mettre à la iriaison et luy eiilc-
ver ses bestiaux ce qui seroit sa perte et ruine entière.
Voulons que chaque habitant et chacun de ses enfans ou
doinestiques au dessus de I'age de treize ans ait un boii
fusil en etat de s'en servir; qii'il ne marche .jaiiiais soit
pour son travail ou autrement sans le porter chargb,
quand ce ne seroit que pour aller à la iiiesse, quelque pro-
che qu'elle puisse estre; qu'il ayt toujours une livre de
poudre et vingt balles, six pierres à fusil et un tireboure.
Que les habitans travaillent ensemble de proche en proche,
tout autant que faire se pourra avec les armes; Voulons
encore qu'à chaque lieu où il y aura un reduit, il y ait
toujours de quoy faire un feu clair au bond du fleure dès
le moment que le feu de quelque coste paroistra afin que
dans un moment tout le pays puisse estre averty par les
feux de chaque poste et par les coups de canon qui se tire-
ront a Villemarie, pour donner l'alarme et servir de signal
pour porter la nouvelle que l'ennemy a paru afin que cha-
que habitant estant avert,y de I'alariiie, chaque particulier
se range au reduict le plus viste et se mette en estat de