Page 5 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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corps de ciiiq mille hommes ii  Chouagueri pour  y  bâtir
                                           iin fort, qu'ils en veulerit  construire  un  A  la  baie  des
                                           Goyogouiiis: venir  assiéger Niagara,  hrûler nos barques,
                                           employer vingt mille hoiiiines P ces diverses expéditions.
                                           Suivaiit les lettrw de In  Pointe-au-Baril  en dato di:  10,
                                           nos  deux  iiouvelles  barques,  appelGes  I'Ii.oya<)ih.e et
                                           l'Oulaozia.ke,  doivent être lancées  A  l'enii  et  pourront,
                                           pnrtir  poiir Niapra vew  lc 20.  On  commeiim  de suite
                                           a constriiire  uiic troisièiiie barqiie, qui sera achevée  la.
                                           firi  de  niai,  si  l'enneirii  eii  doline  le  teiiips.  Noiis
                                            sommes dans la pliir  criti,lue  situation  où  l'on  piiisae
                                           se  tioiiver.  A  peine  poumons-iioiis  mettre  dix  mille
                                           hornmes  en  campagne  contre ;LU iiioiiis  soixi~iite niille.
                                           Nous  manquons  de  miinitions  de  guerre,  et  encore
                                           plus  de  vivres.  Il  y  a  de  quoi  treirihler,  quaiid  on
                                           imagine qiie suivarit M. le niarquis de Vaudreuil,  rious
                                           n'ayons  daris nos divers iiingasiiis que  de  quoi  nourrir
                                           huit niille  hommes pend~nt uri moiv, ct de  quoi iioiiriir
                                            peiidant deux, le corps de  troupes  qiii  s'assemble  vers
                                           Niagara   la  Belle-Rivière.  II  fnut  espPrer  que  les
                                            Anglois nous eii laisserorit arriver de France ; car  sans
                                            cela, nous pourrions p4rir par le nianque de vivres, sans
                                           tirer  un conp de fusil.
                                             Dii  14 avril  1709. -Nouvelles   de  Carillon  du  29
                                           mars et 8 avril.  Deux de nos partis  sont rentrés  avec
                                           trois  chevelures  et  trois  prisonniers ;  leur  rapport
                                           n'apprend  rien  d'intéressant  sur  les  mouvements  de
                                           l'enuemi;  des dispositions poiir agir de bonne hriire et
                                           avec des forces supéiieiires.  Uii des pïisoiiiiiers assure
                                           que les Anglois se sont  cinl>nr4s cet hiver  de l'île de la
                                            Giiadelonpe.
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