Page 129 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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Il travaillera, d8s cette première nuit, ou au moins
à la suivante, A l'dtablissement de ses batteries de
canon. Elles ne peuvent être mieux plndes que sur la
crête d'en de$ de l'un ou de l'autre de ce9 deux ra~rins,
pour ruiner les défenses dii petit front du fort, et, sur
sa gauche, iine autre batterie pour tirer snr sa g~znde
demi-lune.
S'il établit ses premibres batteries de canon à la
bnraque du ohevalier de Lévis, elles seront à la portée
du coup de fiisil, n'étant qu'à cent dix ou cent vingt
toises de l'angle du chemin coiivert en ayant clii sail-
lant de la petite demi-lune. S'il se presse <le les mettre
an cnrnp de Languedoc et Guj-enne, elles feront nioins
d'eff'et, mai3 alles seront hors de IaportAe da fusil, dtant
à plus de soixante-dix toises plus Aloign4es. Cependant
il faiidra toujours y hnsn.rder quelques coupfi, et fie ser-
vir des nrquebuses A croc, fusils de rempart, etc., cto.,
poiir tirer dans les embrn.suiea.
Pendant l'ouverture <le 1s tranchke et l'établissenieiit
des batteries, le canon doit être servi vivement, comriie
noiiù hvons dit, le jonr et la nuit, poiir retarder tant
qu'on yoiiim le nioment fatal où l'ennemi fera usage
du sien *.
Il ne faiidra pas manquer, de même qii'B la première
niiit, de mettre en usage dans les suivantes les balles
d'artifices pour Aclairer les tra~.ailleuis, Ils chercheront
* D'ailleurs l'escarpement di, plateau où l:ennemi doit che-
miner continuant jusqu'nu fossé du fort, peut seivir à faire
de petites sortiesfSquenter et plu8 eloignees qu'on n'oseioit
les faire anna ce aecoiira.