Page 14 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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hs principaux  postm  où ee  fairnient la  traite  et  la  mission  étaient
                                 Chieoutimi,  Tadoussae,  Portneuf,  les  Ilets-de-Jérémie,  Godbout,  Sept-
                                 Ilm, Mingan et Musquarto.
                                     Jusqu'en  1802-03,  l'exploitation  de  la  pêehe  et  de  la  ehasse  dane
                                 ce territoire  ee  fit surtout par une société formée de MM.  Thomas Du~in,
                                 William  Greut et Peter  Stuart.  De 1802-03 à  1821, le tout  fut affermé à
                                 la  Compagnie du Nord-Ouest.  A  pariir de 1821, date  de la  fusion entre
                                 le8  bleus  i et les  gris 3  ou entre les Anglais et les Français, comme on
                                 appelait  alors les  partenaires  des deux  grandes mmpagnies  rivales,  c'est
                                 la Compagnie de la  Baie d'Hudson  qui a  la  haute main  sur le conmerce,
                                 à  l'exception  koutefois  de  la  période  1822.1831,  alors quc lm  Postes  du
                                 Roi furent sueceseivcment  donnés en bail  à John Goudie, James McDou-
                                 gall et William  Lampson.  Enfîn jusqu'en  1842, le droit de faire la  traite,
                                 la chasse et  la  pêche excluait même  le droit de la Couronne d'accorder  à
                                 quieonquc,  pour  s'y  établir,  la  moindre  parcelle  du  territoire  concédé.
                                            II. - Les  habitants  : Montragnrais  et  Nuskapis.
                                     La  nation  montagnaise,  disséminée   dan^  ces  vestes  espaces,  était
                                 à cette époqne au nombre de 4,000  environ.  Réparlis dans Les  différents
                                 terrains de  chas*  depuis la  fin  de l'été  jupqu'au  printemps,  les  Indiens
                                 venaient  à  leurs pustm  respectifs,  tonjours  les  mêmes,  et  y  demeuraicnt
                                 depuis Ic  début de mai jusqu'à  la  fin de juillet.
                                     h contacts  avee  les  Naekapis  ou  Indiens  de  l'intérieur  se  firent
                                 surtout  à  hloushalagan,  è  la  tète  de  la  riviEre  hlanicougan,  et  au  lac
                                 Ashuanipi,  à  deux  cent  cinquante  milles  au  nord  de  Sept-lles.  Maia
                                 plusienrs  d'entre  eux  prirent  I'lisbitude  de  se mêler  aux Montagnais  et
                                 de  x  descendre - comme ile disaient - da terres à la  iner  B.
                                     Vivant  au  milieu  de  cetle    indigène,  mais  exclnivement
                                 dans  les  Postes,  il  y  avait  tout  au plus une  cinquantaine  de  Blancs,
                                 employés à  titre de  a bourgeois *  et  de commis.


                                     Dans lc récit qu'il  a  laissé de sa visite des Postes de traite du Sague-
                                 nay  et  du  Labrador  en  1M11,  James  McKenzie  décrit  le  caraeiére  et  le
                                 inode  de vie  de nos  Indiens  et  parle,  en  partieulier,  des nombreusee dis-
                                 tributions  de rhum  qu'il  était  d'usage  de leur  faire.  D'où  l'on  voit  que
                                 la  traite de l'eau-de-vie  était  encore plus  que jamais  à  l'bonneur.
                                     a Chaque Moniagnais qui se marie  a  droit  a  un  pain et à une bou-
                                 teille  de rhum  immédiatement  après la  eerémonie  à  l'église.  On  donne
                                 ausei  toujours une bouteille  pour ehaque barrique d'huile  qu'ils  apportent
                                 aux  Postes.  Le dimanche,  ceux qui vont  è  I'égliee reçoivent  du pain  et
                                 du  rhum à titre de récompense.  Dc mème.  on  a I'hahitude  de les régaler
                                 de pain,  de porc salé,  de rhum  et  de tabac aux  graudes fêtes de l'annte.
                                 Mais la  plus grande céiébration  a  lieu  une fois par année,  le  printemps,
                                 alors  qu'ils  reviennent  de  la  forêt  avec  le  produit  de  leur  chasse.  La
                                 bour~eojs n'épargnent  rien,  ii  cette  occasion,  pour  rendre  ces  auvrea
                                 gens  heureux au moins une couple de jours,  et  le rhum coule  B 10,s. s3

                                  3  4  Les  Bourgeois  de  la  Compagnie  du Nord-Ouest  IMaason),  v.  II,  p.  401.
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