Page 13 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
P. 13

Les prbtres séculiers du diochse de QuBbec,
                                  missionnaires au Domaine du Roi et dans
                                  la Seigneurie de Mingan, de 1769 h 1845

                                   La  dé6nition que I'on a donnée de l'histoire  --  une  guerre illustre
                               eontre  le  temps * 1  - s'appIique  avec  assez  d'ezaetiiude  au  sujet  que
                               nous  étudions.  Comme  le  ministère  de  cm prÊtres  kuliers s'intercs-
                               lait entre eeIui dm Jésuites et des Oblats, qui eornptent parmi  leurs rangs
                               plus  d'un  géant de I'apostolat,  il0  ont été  quelque peu  éclipeéa par  leurs
                               devauciere  et  leure  successeurs.  Et  puis.  faut-il  l'avouer  ?  - il0  n'out
                               pas  bSn6ficié  de  cet  esprit  de  corps,  force des  familles  religieuses,  qui
                               porie  recueillir avec fierté lcs faits et geetes de leurs membres pour Im
                               conserver  et les publier.  Ils  lurent  pourlant,  pour  la  plupart,  d'authen-
                               tiques  missionnaires,  les  contemporains  et  les  émules  des  Hubert,  des
                               Provencher,  des Deme-  et des Elanchet,  membres,  eux ausai, du  clergé
                               dc Québec, qui parviendront  à l'épiscopat  en passant  par  les missions  de
                               Détroit,  de la Rivicre-Rouge et  de 1'Orégon.


                                 Le  rerritoire  qui  fait I'objet  de eette  étude se  divisait mi  trois parties
                               distinctes : Le  Domtiine  du  Roi,  la  Seigneurie  de  Mille-Vaches  et  la
                               Seigneurie de Mingan.
                                   Le  Domaine  du  Roi  sëtendait  le  long  de  la  côte  nord  du  fleuve
                               Sain t.Laurent  sur  une  distance  de  soixante-seize lieues,  direction  nord-
                               est,  c'est-à-dire  depuis  le  Rivière  Noire  (aujourd'hui  Saint-Siméon  de
                               Charlevoix)  jusqu'au  Cap-dea-Corniorans,  à  trente-six  milles  en  bas  de
                               Sept.lles  ; dans  l'autre  direction, il  tivait  pour  bornes  l'embouchure  du
                               Saguenay  et  le  grand  lac  Mistassini,  éloignées  l'une  de  l'autre  de  deux
                               cents lieues.
                                   Cette  immenae  région  avait  comme  enclave  la  Seigneurie  de Mille
                               Vaches,  bande  de terrain  de neuf  milles de front  et de douze de profon-
                               deur, concédk  en  1653 à Robert Giflard  et centrée à  Portneuf.
                                   La  Seigneurie  de  la  terre  ferme  de Mingan? qu'il  ne  faut  pas  con-
                               fondre  avec  la  Seigneurie  limitrophe  des  îles  et  des ilets  de  Mingan,
                               commençait  au  Cap-des-Cormorans  et  finissait  alors  quatrevingt-dix
                               lieues plus  à  l'est,  à  la  grande Rivière-Romaine.  La frontière  orientale
                               de ce domaiue  ti  varié fréquemment  depuis 1661 jusqu'à  nos joure2.


                                1 Manzoni,  a 1  promessi  sposi  a,  Introduction.
                                2  Cf.  u  Les  bites de  Ia  Terre  Ferme  de  Mingan  B  par  Benoit  Robitaille  dam
                                  a Bulle~in dea  Recherches  Historiques a,  vol.  61, N" 1  I Janvier  1955).
   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18