Page 10 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 19 - 1673-1685
P. 10

Avant le début de notre bouleversement académique, la lecture du
                  grec  et  du  latin  dans  le  texte  établissait  une  subtile démarcation  entre  les
                  personnes que nous considérions alors comme plus cultivées. Cette image doit
                  être reprise en ce qui concerne le contenu des actes anciens que nous ont légué

                  les générations  successives de Tabellion et  des notaires établis  en  Nouvelle-
                  France.
                  Cessons de conclure que les notaires des XVII 'me  et XVIII 'me  siècles écrivaient
                  mal et que leurs textes légaux se confondent par leur graphie, aux ordonnances

                  médicales que doivent comprendre les indispensables pharmaciens. Ces hommes
                  de loi possédaient souvent une belle écriture que nous ne saurions imiter de nos
                  jours. Essayons seulement de reproduire le parafe de quelques-uns d'entre eux.
                  Toutefois, ce n'est pas faire injure à leur mémoire que d'admettre nos limites à

                  bien saisir le contenu de cet héritage historique qui fait honneur à la profession
                  notariale.
                  Chacun d'entre nous est en mesure de relever le défi.  Qu'ils  se lèvent ceux et
                  celles pour qui la lecture courante de ces actes n'a  plus de secret et nous serions

                  agréablement surpris de constater que ces gens font partie d'humbles et simples
                  chercheurs. Ayons une bonne pensée à l'égard  des candidats enthousiastes qui
                  ont sombré dans le désespoir à la vue d'un  acte manuscrit de Basset, d'Adhémar
                  ou de l'original Cyr de Monmerqué.

                  Admirer  son  arbre généalogique structuré grâce aux dernières techniques de
                  l'informatique  apporte  fierté,  satisfaction  et  un  véritable  sentiment
                  d'appartenance  au  grand  mouvement  colonisateur  que  nos  ancêtres  ont
                  patiemment poursuivi pendant plus de trois siècles à l'échelle d'un  continent.

                  La tâche est plus complète, le squelette généalogique est plus chmu lorsque
                  l'histoire  familiale est rédigée. Et pour ce faire, il est indispensable de mettre à
                  contribution le contenu des milliers  d'actes  notariés rédigés  quotidiennement
                  pour  harmoniser et légaliser les ententes intervenues.
   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15