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                                    LE
CHA\u00ceNON
HIVER
2024
51
bouteille
Un
cheval
tirait
sa
cargaison
L\u2019
hiver,
le
lait
gelait
sur
le
perron
et
la
cr\u00e8me
montait
\u00e0
la
surface
Jean-Marie
et
ses
s\u0153urs
s
amusaient
\u00e0
manger
cette
cr\u00e8me
gel\u00e9e
Le
samedi
pendant
la
Seconde
Guerre
mondiale
un
monsieur
passait
de
porte
en
porte
pour
ramasser
des
guenilles
ou
n
importe
quel
objet
(de
la
scrap)
dont
les
foyers
voulaient
se
d\u00e9barrasser
On
l
appelait
le
\u00ab
guenillou
\u00bb
 Avec
son
cheval
et
sa
charrette
il
criait
\u00ab
rags
for
sale
\u00bb
Il
prenait
n
importe
quoi
et
le
revendait
pour
l
effort
de
guerre
Lionel
Groulx
habitait
la
rue
Vachon
et
il
avait
le
contr\u00f4le
du
commerce
des
pommes
de
terre
pour
toute
la
ville
d
Ottawa
Les
patates
arrivaient
par
train
et
Lionel
remplissait
cinq
gros
camions
pour
la
distribution
dans
les
magasins
de
la
ville
Quand
la
livraison
par
train
s
est
arr\u00eat\u00e9e
\u00e0
Ottawa
il
se
rendait
lui-m\u00eame
\u00e0
Montr\u00e9al
au
march\u00e9
Bonsecours
pour
aller
chercher
ses
patates
Z\u00e9phirin
Roussy
\u00e9tait
le
bedeau
de
l
\u00e9glise
Saint\u0002
Charles
Une
de
ses
responsabilit\u00e9s
en
hiver
\u00e9tait
d
enlever
la
glace
sur
le
toit
de
l
\u00e9glise
Une
ann\u00e9e
il
est
tomb\u00e9
du
toit
et
la
blessure
lui
a
courb\u00e9
le
dos
pour
le
restant
de
sa
vie
La
paroisse
lui
a
pay\u00e9
une
pension
Charles
Charbonneau
habitait
sur
la
rue
Garneau
Son
m\u00e9tier
\u00e9tait
de
couper
le
bois
de
chauffage
Le
samedi
avec
ses
gar\u00e7ons
il
venait
couper
le
bois
l\u00e0
o\u00f9
on
avait
besoin
de
lui
Par
exemple
M
Richard
recevait
des
livraisons
de
grands
billots
de
bois
de
quatre
pieds
de
long
et
il
vendait
des
cordes
de
bois
coup\u00e9es
par
M
Charbonneau
L\u2019
entraide
\u00e9tait
importante
\u00e0
cette
\u00e9poque
chacun
y
allant
selon
ses
habilet\u00e9s
Victor
Barrette
qui
habitait
au
coin
des
rues
Cecil12
et
Beechwood
\u00e9tait
surnomm\u00e9
\u00ab
l
Oncle
 Jean
\u00bb
Il
adorait
les
enfants
m\u00eame
s
il
n
en
a
 jamais
eu
et
il
\u00e9crivait
une
page
des
 jeunes
dans
le
 journal
Le
Droit
sous
ce
nom
de
plume
Il
a
donn\u00e9
une
sculpture
\u00e0
la
m\u00e8re
de
 Jean\u0002
Marie
en
guise
de
remerciement
pour
ce
qu
elle
a
fait
pour
la
paroisse
Armand
Harbour
\u00e9tait
le
propri\u00e9taire
du
garage
au
coin
des
chemins
Marier
et
Beechwood
Il
avait
des
id\u00e9es
de
grandeur
et
a
d\u00e9cid\u00e9
d
ajouter
une
quincaillerie
\u00e0
son
garage
Malheureusement
la
Quincaillerie
 Jolicoeur
existait
d\u00e9j\u00e0
sur
l
avenue
Beechwood
et
toute
la
client\u00e8le
de
la
paroisse
Saint\u0002
12
Cette
rue
prend
le
nom
de
Sainte-C\u00e9cile
en
1946
Charles
y
magasinait
loyalement
Sans
baisser
les
bras
devant
cet
\u00e9chec
 Armand
Harbour
a
cr\u00e9\u00e9
une
entreprise
de
pierres
tombales
et
il
avait
de
la
place
\u00e0
c\u00f4t\u00e9
de
son
garage
pour
les
exposer
Malheureusement
ce
fut
un
autre
\u00e9chec
Il
a
longtemps
garder
son
garage
avec
Frank
Valiquette
comme
m\u00e9canicien
Celui-ci
a
longtemps
demeur\u00e9
au
12
rue
Sainte-C\u00e9cile
avant
de
se
b\u00e2tir
une
maison
sur
la
rue
Beechwood
au
coin
de
la
rue
Marquette
Transformation
du
terrain
de
tennis
M
Renaud
\u00e9tait
le
fleuriste
de
l
avenue
Beechwood;
la
boutique
s
appelait
Fritz
Flowers
 Avec
ses
enfants
il
habitait
une
maison
\u00e0
deux
\u00e9tages
qui
partageait
la
m\u00eame
cour
que
celle
de
la
famille
Leduc13
 Jean-Marie
se
rappelle
qu
en
hiver,
lui
et
ses
voisins
sautaient
du
deuxi\u00e8me
\u00e9tage
de
la
maison
dans
le
banc
de
neige
Il
y
avait
pas
mal
plus
de
neige
\u00e0
cette
\u00e9poque
qu
aujourd
hui
Le
sous-sol
de
la
maison
des
Renaud
servait
d
entrep\u00f4t
pour
le
club
de
tennis
En
1947
le
cur\u00e9
Barrette
d\u00e9cide
de
d\u00e9truire
la
cl\u00f4ture
le
long
du
terrain
de
tennis
et
du
chemin
Marier
et
de
d\u00e9m\u00e9nager
la
maison
un
peu
plus
loin
afin
de
construire
un
entrep\u00f4t
pour
le
charbon
La
maison
est
plac\u00e9e
sur
des
billots
de
bois
et
un
camion
avec
un
c\u00e2ble
d
acier
a
tir\u00e9
la
maison
 jusqu
\u00e0
ses
nouvelles
fondations
au
41
rue
Marier
 Jean-Marie
avait
\u00e9t\u00e9
pas
mal
impressionn\u00e9
par
ce
d\u00e9placement
de
maison
La
maison
est
encore
l\u00e0
Avec
le
d\u00e9part
de
la
maison
des
Renaud
l
entreposage
de
l
\u00e9quipement
de
tennis
d\u00e9m\u00e9nage
dans
le
sous-sol
de
la
maison
de
la
famille
Beaucaire
pendant
7
ou
8
ans
Par
la
suite
le
Cercle
social
de
la
paroisse
Saint\u0002
13
L\u2019
adresse
de
Jean-Marie
\u00e9tait
le
169
rue
Cecil
tandis
que
les
Renaud
habitaient
au
171
de
la
m\u00eame
rue
Membres
du
Club
de
tennis
de
la
paroisse
Saint-Charles
Photo
Mus\u00e9oparc
Vanier
M\u00c9MOIRES

                                
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