Page 17 - Demo
P. 17
LE
CHA\u00ceNON
AUTOMNE
2023
15
tous
unilingues
les
activit\u00e9s
parascolaires
les
annonces
du
matin
les
r\u00e9unions
du
personnel
les
activit\u00e9s
du
conseil
d
\u00e9l\u00e8ves
se
d\u00e9roulent
en
anglais17
\u00bb
Puis
en
1979
Bette
Stephenson
la
ministre
de
l
\u00c9ducation
annonce
qu
il
sera
possible
de
cr\u00e9er,
sur
demande
des
entit\u00e9es
de
langue
anglaise
et
de
langue
fran\u00e7aise
distinctes
dans
les
\u00e9coles
mixtes
l\u00e0
o\u00f9
le
nombre
le
justifie
Il
n
en
faut
pas
plus
pour
que
les
leaders
francophones
se
rallient
dans
le
but
d
obtenir
une
v\u00e9ritable
\u00e9ducation
de
langue
fran\u00e7aise
en
milieu
minoritaire
qui
jusqu
\u00e0
ce
moment
demeure
inaccessible
au
sein
de
l
\u00e9cole
mixte
Par
cons\u00e9quent
l
ann\u00e9e
suivante
le
Comit\u00e9
consultatif
de
langue
fran\u00e7aise
(CCLF)
d\u00e9pose
une
recommandation
visant
la
restructuration
de
l
\u00e9cole
mixte
existante
en
deux
entit\u00e9s
distinctes
une
de
langue
fran\u00e7aise
et
une
autre
de
langue
anglaise
chacune
avec
sa
propre
direction
et
son
propre
espace
dans
l
\u00e9difice
tout
en
maintenant
le
partage
de
certains
locaux
L\u2019
importance
d
une
institution
d
\u00e9tudes
secondaire
de
langue
fran\u00e7aise
distincte
de
l
entit\u00e9
de
langue
anglaise
d\u00e9j\u00e0
existante
est
capitale
Bon
nombre
d
\u00e9l\u00e8ves
proviennent
d
\u00e9tablissements
\u00e9l\u00e9mentaires
dont
l
\u00e9cole
Saints-Martyrs-Canadiens
d
Iroquois
Falls
et
de
communaut\u00e9s
environnantes
telles
que
les
\u00e9coles
Sainte-Th\u00e9r\u00e8se
de
Ramore
et
Immacul\u00e9e\u0002
Conception
de
Val
Gagn\u00e918
Ces
\u00e9l\u00e8ves
ont
compl\u00e9t\u00e9
leurs
\u00e9tudes
primaires
uniquement
en
fran\u00e7ais
Puis
soudainement
\u00e0
leur
entr\u00e9e
au
secondaire
ils
sont
confront\u00e9s
dans
certains
cours
\u00e0
du
mat\u00e9riel
p\u00e9dagogique
et
\u00e0
des
professeurs
unilingues
anglais
contribuant
ainsi
\u00e0
l
augmentation
du
taux
de
d\u00e9crochage
La
proposition
soumise
par
le
CCLF
fait
face
\u00e0
une
solide
r\u00e9sistance
\u00ab
Le
conseil
scolaire
de
la
r\u00e9gion
s
y
oppose
fermement
tandis
que
la
ministre
de
l
\u00c9ducation
fait
la
sourde
oreille19
\u00bb
Des
membres
de
la
communaut\u00e9
s
imaginent
faussement
toutes
sortes
de
contraintes
allant
de
l
\u00e9rection
de
murs
dans
l
\u00e9cole
pour
s\u00e9parer
les
\u00e9l\u00e8ves
anglophones
des
\u00e9l\u00e8ves
francophones
\u00e0
l
interdiction
compl\u00e8te
de
communiquer
entre
eux
Des
lettres
\u00e0
caract\u00e8re
acerbe
sont
transmises
aux
journaux
The
Enterprise
17
Ibid
p
115
18
Ibid.
p
147
19
\u00ab\u00a0Journ\u00e9e
des
Franco-Ontariens
La
lutte\u00a0pour
l
\u2019\u00e9ducation
en
fran\u00e7ais\u00a0\u00bb
op
cit.
et
La
bo\u00eete
\u00e0
nouvelles
On
va
jusqu
\u00e0
prof\u00e9rer
des
menaces
de
mort
contre
le
pr\u00e9sident
de
la
CCLF
et
sa
famille
ce
qui
l
incitera
\u00e0
soumettre
sa
d\u00e9mission20
De
plus
certains
anglophones
et
francophones
s
y
opposent
publiquement
En
effet
ils
craignent
que
la
communaut\u00e9
d
Iroquois
Falls
issue
depuis
1969
de
la
fusion
d
Iroquois
Falls
et
de
deux
autres
localit\u00e9s
avoisinantes
\u2013
notamment
Ansonville
et
Montrock
\u2013
ne
soit
\u00e0
nouveau
divis\u00e9e
par
cette
dispute
scolaire
On
fait
aussi
\u00e0
tort
des
liens
avec
cette
crise
et
le
mouvement
s\u00e9paratiste
qui
s\u00e9vit
au
Qu\u00e9bec
Sans
compter
que
\u00ab
des
parents
de
la
communaut\u00e9
limitrophe
de
Ramore
\u00e9galement
desservis
par
IFSS
menacent
de
se
tourner
vers
Kirkland
Lake
l\u00e0
o\u00f9
une
entit\u00e9
de
langue
fran\u00e7aise
a
\u00e9t\u00e9
accord\u00e9e
pour
l
\u00e9ducation
de
leurs
enfants
au
secondaire21
\u00bb
Des
conflits
familiaux
surgissent
\u00e9galement
Si
on
s
attendait
\u00e0
de
l
opposition
de
la
part
de
divers
intervenants
celle
exprim\u00e9e
entre
francophones
\u00e9tait
inattendue
La
crise
scolaire
bat
son
plein\u2026
En
1982
le
Conseil
scolaire
Cochrane-Iroquois
Falls
Board
of
Education
proc\u00e8de
\u00e0
l
embauche
de
Normand
Frenette
consultant
ind\u00e9pendant
pour
d\u00e9terminer
si
les
contribuables
francophones
de
la
r\u00e9gion
de
la
IFSS
souhaitent
la
cr\u00e9ation
d
une
entit\u00e9
scolaire
\u00e0
l
\u00e9cole
secondaire
ou
non22
\u00ab
\u2026
L
\u00e9tude
d\u00e9montre
que
58
%
des
francophones
sont
favorables
\u00e0
l
id\u00e9e
L\u2019
appui
est
toutefois
moins
solide
\u00e0
Iroquois
Falls
alors
que
45
%
des
francophones
se
prononcent
pour
la
proposition
comparativement
\u00e0
plus
de
80
%
dans
les
communaut\u00e9s
limitrophes
de
Ramore
et
de
Val
Gagn\u00e923
\u00bb
Le
conseil
scolaire
refuse
tout
de
m\u00eame
de
cr\u00e9er
un
secteur
de
langue
fran\u00e7ais
puisqu
il
juge
le
taux
de
r\u00e9ponse
du
sondage
\u2013
soit
40
%
\u2013
insuffisant
et
rappelle
que
l
appui
\u00e0
Iroquois
Falls
n
est
pas
majoritaire
Cette
d\u00e9cision
est
prise
ind\u00e9pendamment
du
fait
que
40
%
de
r\u00e9ponses
\u00e0
un
sondage
postal
est
consid\u00e9r\u00e9
tout
\u00e0
fait
satisfaisant24
Le
d\u00e9sarroi
engendr\u00e9
par
cette
fracture
sociale
s
installe
et
la
sortie
de
cette
impasse
est
difficilement
envisageable
Cependant
en
1985
une
solution
viable
se
pr\u00e9sente
Bill
Davis
premier
ministre
de
l
Ontario
annonce
20
La
tumultueuse
histoire
de
l
\u2019\u00e9ducation
de
langue
fran\u00e7aise
\u00e0
Iroquois
Falls
op
cit
p
117
21
Ibid.
22
Normand
Frenette
A
Survey
of
Francophone
ratepayers
in
the
Iroquois
Falls
Secondary
School
area
The
Ontario
Institute
for
Studies
in
Eduction
31\u00a0mai
1982
23
La
tumultueuse
histoire
de
l
\u2019\u00e9ducation
de
langue
fran\u00e7aise
\u00e0
Iroquois
Falls,
op
cit
p
118
24
A
Survey
of
Francophone
ratepayers,
op
cit.
p
12
NOTRE
COMMUNAUT\u00c9
NOS
INSTITUTIONS