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LE
CHA\u00ceNON
\u2013
25
MUSES
DU
SUD
109
En
1978
Claudette
accepte
un
poste
de
charg\u00e9e
de
programme
au
Coll\u00e8ge
Georgian
\u00e0
Barrie
dans
le
comt\u00e9
de
Simcoe
un
poste
qu
elle
occupera
pendant
six
ans
soit
jusqu
en
1984
Elle
y
\u00e9labore
entre
autres
un
programme
de
d\u00e9veloppement
communautaire
en
fran\u00e7ais
pour
mieux
servir
la
francophonie
de
cette
r\u00e9gion
Pendant
ce
temps
elle
suit
de
pr\u00e8s
le
d\u00e9roulement
des
\u00e9v\u00e8nements
entourant
la
crise
scolaire
de
Penetanguishene
de
1979
un
chapitre
marquant
pour
la
francophonie
ontarienne
Au
c\u0153ur
de
cette
crise
elle
entreprendra
des
travaux
\u00e0
titre
de
pr\u00e9sidente
du
Comit\u00e9
consultatif
de
langue
fran\u00e7aise
(CCLF)
puis
au
sein
de
la
contestation
judiciaire
qui
s
ensuit
Elle
rendra
compte
des
dialogues
dans
le
journal
Le
go\u00fbt
de
vivre
Elle
tient
\u00e0
souligner,
toutefois
que
\u00ab
pour
mes
patrons
du
Coll\u00e8ge
mon
engagement
naissant
dans
le
dossier
scolaire
de
Penetanguishene
ne
posera
aucun
probl\u00e8me
Ils
ne
me
verront
pas
comme
une
\u00ab
radicale
\u00bb
ce
que
je
n
\u00e9tais
pas
mais
plut\u00f4t
comme
un
parent
engag\u00e9
au
sein
de
sa
communaut\u00e9
Ce
que
j
\u00e9tais
\u00e7a
s
est
s\u00fbr
Et
de
plus
en
plus
m\u00eame258\u2026
\u00bb
Certains
se
rappelleront
peut-\u00eatre
que
le
3
septembre
1979
l
\u00c9cole
secondaire
de
la
Huronie
\u00e9tait
inaugur\u00e9e
\u00e0
Penetanguishene
pour
sa
premi\u00e8re
et
unique
rentr\u00e9e
scolaire
Une
lutte
acharn\u00e9e
pour
l
\u00e9ducation
en
fran\u00e7ais
des
manifestations
et
des
conflits
familiaux
s
ensuivirent
Cette
rentr\u00e9e
o\u00f9
57
\u00e9l\u00e8ves
s
inscrivent
\u00e0
une
\u00e9cole
non
reconnue
par
le
minist\u00e8re
de
l
\u00c9ducation
\u00e9tait
le
d\u00e9but
d
une
longue
crise
scolaire
pour
tous
les
intervenants
Ce
moyen
de
pression
visait
\u00e0
attirer
l
attention
du
gouvernement
provincial
devant
le
refus
du
conseil
scolaire
de
Simcoe
d
ouvrir
une
\u00e9cole
secondaire
de
langue
fran\u00e7aise259
Face
au
r\u00e9f\u00e9rendum
de
1980
au
Qu\u00e9bec
le
gouvernement
ontarien
c\u00e8de
le
23
avril
1980
et
octroie
une
coquille
d
\u00e9cole
secondaire
fran\u00e7aise
qui
sera
ouverte
en
1982
sous
le
nom
de
Le
Caron
La
question
d
avoir
un
v\u00e9ritable
\u00e9tablissement
d
enseignement
fut
tranch\u00e9e
par
les
toges
noires
devant
les
tribunaux
en
1986
\u00e0
la
suite
du
rapatriement
en
1982
de
la
Constitution
canadienne
et
l
adoption
de
la
Charte
canadienne
des
droits
et
libert\u00e9s
L\u2019
article
23
de
la
Charte
portant
sur
le
\u00ab
droit
\u00e0
l
instruction
dans
la
langue
de
la
minorit\u00e9
\u00bb
reconna\u00eet
enfin
le
droit
\u00e0
une
\u00e9ducation
de
la
langue
fran\u00e7aise
partout
au
pays
l\u00e0
o\u00f9
le
nombre
le
justifie
Par
cons\u00e9quent
258
Ibid
p
16
259
Marie-H\u00e9l\u00e8ne
Ratel
\u00ab\u00a0Il
y
a
40
ans
l
\u2019\u00e9cole
de
la
r\u00e9sistance
ouvrait
ses
portes
\u00e0
Penetanguishene
en
Ontario\u00a0\u00bb
Radio\u0002
Canada,
ICI
Toronto
le
3
septembre
2019
https
//tinyurl
com/y3p8cyf4
consult\u00e9
le
2
f\u00e9vrier
2021