Page 47 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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OROGRAPHIE                                21

            ce sens est, apparemment, celui qu'accuse la ligne de rivage Micmac
            dont l'altitude (vingt pieds), près de la ville de Québec, est presque
            exactement la même, trois cents milles plus bas dans l'estuaire.    Par
            ailleurs, le mouvement qui se produit du côté sud de la péninsule gaspé-
            sienne est un mouvement d'affaissement.     Un gradin submergé, d'une
            largeur de plusieurs milles, entoure les côtes de cette péninsule, qui
            offrent un coup d'œil charmant ct ont, en maints endroits, un caractère
            de· solennelle grandeur.
                 OROGRAPHIE:-Les montagr,es de la province sont classées en trois
            "Toupes distincts l'un de l'autre par leur caractère, lem histoire géolo-
            gique et leur position géographique.    On les désigne respectivement
            sous les noms de Laurentides, Apalaches et Hauteurs :V!ontérégiennes.
            EUes sont aussi connues sous des noms particuliers aux régions et aux
            endroits mêmes où eUes se trouvent.
                 LES LAUREN~'lDEs:-Le vaste "Bouclier Canadien", datant des
            âges pré-cambriens et formé principalement de granits et de gneiss de
            la période laurentienne, s'étend sur un espace d'environ deux millions
            de milles carrés du CaIlilda, depuis le Labrador à l'est, jusqu'à l'océan
            arctique au nord-ouest, et traverse à peu près la moitié du continent.
            Il occupe em'il'on les quatorze-quinzièmes de la superficie de la province
            de Québec. Ces montagnes s'éloi"nent gradueUement du fleuve et lais-
            sent, entre eUes et ce dernier, un espace de terrain plat qui va en s'éloi·
            gnant jusqu'à la rivière Ottawa. Les plus hauts sommets, d'environ six
            mille pieds, se rencontrent SUl' la côte du Labrador et du côté intérieur,
            le long du golfe et du fleuVe Saint-Laurent, l'altitude varie de moins de
            mille pieds à plus de trois mille.
                LES Al'ALACHEs:-La chaine des monts Apalaohes commence il
            peu de distance du golfe du Mexique et finit à l'Ile de Terreneuve.
            Dans la province de Québec, le groupe peut être défini comme com-
            prenant le territoire qui s'étend il l'est d'une ligne courant dans la
            direction nord-est, à partir du pied du lac Champlain, sur la frontière
            de l'~tat de Vermont, jusqu'à la ville de Québec; et, de là, suivant la
            vaUée du Saint-Laurent jusqu'au golfe du même nom, en traversant
            la péninsule gaspésienne.   Dans les cantons de l'est de Québec, les
            Apalaches sont un prolongement des montagnes Vertes du Vermont.
            Dans ces cantons et jusqu'à la péninsule gaspésienne on les appelle
            "Montagnes Notre-Dame"; mais certains de ces monts ont des dénomi-
            nations locales, teUes que ":Montagnes Ham", "J\1:ont Stoke", etc.
            Dans la baie gaspésienne on les désigne sous le nom de "Shickshocks".
           Ils forment trois chalnes plus ou moins parallèles, à environ cinq miUes de
           distance l'une de l'autre. Dans les cantons de l'est, ils atteignent deux
           mille pieds de hauteur, et, dans le cas du Mont Sutton, trois mille pieds.
           Aux environs de la ville de Québec, leur élévation diminue, puis elle
           augmente plus loin, et plusieurs pics de la péninsule gaspésienne ont
           plus de trois mille cinq cents pieds.  Dans la province de Québec, les
           monts Apalaches sont parallèles à la chaine des Laurentides, le mouve-
           ment de refoulement des premier~ s'étant heurté à la base profonde de
           ces dernières.
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